La Gazette du GAM
N° 52 - décembre 2010

uis est homo qui non fleret Qui pourrait retenir ses larmes Matrem Christi si videret in tanto supplicio ? en voyant la Mère du Christ en proie à un tel chagrin ?

Telles sont les paroles cruciales du STABAT MATER, cette lamentation déchirante qui, au-delà de sa fonction liturgique, incarne depuis des siècles le deuil maternel. Le STABAT MATER transcende le propos religieux & illustre le poids des larmes ; il sublime le deuil et lui donne une dimension artistique à travers la musique. Mais il lui donne aussi une dimension universelle : le STABAT MATER associe l'humanité souffrante à la Mater dolorosa, la Mère accablée de douleur  : Mater, fons amoris, Mère, source d'amour, me sentire vim doloris fac ut tecum lugeam fais-moi ressentir l'intensité de ta douleur, afin que je porte le deuil avec toi.

Francis POULENC

STABAT MATER

Soliste : Inna JESKOVA, mezzo-soprano

Etienne PERRUCHON

DOGORA

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

Vendredi 3 décembre 2010 à 20h45
Eglise Sainte-Bernadette, Vandœuvre-lès-Nancy

Concert caritatif organisé par l'Association Notre-Dame des Nations de Vandœuvre-lès-Nancy

Tarifs : 15 euros (normal), 10 euros ( -26 ans).

Vente des billets à l'entrée du concert

Réservations :
La vente des billets a lieu à l'accueil de la Maison paroissiale, 3 rue du Général Frère (à côté de l'église)
le mardi et le jeudi de 13h à 15h et de 17h à 19h et le samedi de 10h à 12h

Ou par courrier à la même adresse (chèque + enveloppe réponse)

Renseignements : 03 83 56 15 69

POULENC ET ROCAMADOUR

'année 1936 marque un tournant irréversible dans la vie de Francis Poulenc. Le 22 août, celui-ci se rend à Rocamadour peu de temps après le décès de son ami Pierre-Octave Ferrou.

A ce sujet Francis Poulenc écrit : « Rocamadour acheva de me ramener à la foi de mon enfance. Ce sanctuaire, sûrement le plus vieux de France (Saint Louis s’y arrêta à son départ pour la Croisade), avait tout pour me subjuguer. Accroché en plein soleil dans une vertigineuse anfractuosité de rocher, Rocamadour est un lieu de paix extraordinaire […]. Précédée d’une cour, toute rose de lauriers en caisse, une bien modeste chapelle, construite à moitié dans le roc, abrite une statue miraculeuse de la Vierge, sculptée, selon la tradition, dans du bois noir par Saint Amadour, le petit Zachée de l’Evangile, qui dut grimper dans un arbre pour apercevoir le Christ. Le soir même de cette visite à Rocamadour, je commençais mes « Litanies à la Vierge Noire » pour voix de femme et orgue. Dans cette œuvre j’ai essayé de rendre le côté « dévotion paysanne » qui m’avait si fort frappé dans ce haut-lieu.
A Rocamadour, je passe de longues heures dans le sanctuaire, seul en face de la Vierge sans péché et je reconçois tout à coup le signe indiscutable, le coup de poignard de la grâce en plein cœur. Jamais plus depuis ma croyance n’a faibli. »
A partir de 1937, il compose essentiellement des œuvres chorales religieuses (messe en sol majeur pour chœur mixte a capella, Gloria en 1959) « mettant sous la protection de la Vierge Noire des œuvres diverses comme « Figure Humaine », le fameux « Stabat Mater » (1950) […] ou l’opéra d’après les « Dialogues des carmélites », écrit en 1957.

L’église Sainte-Bernadette de Vandœuvre-lès-Nancy avec des vitraux contemporains de Jeanine Jacquot-Perrin.

STABAT MATER

rancis POULENC composa son grandiose STABAT MATER en 1950. Il est dédié à la mémoire du peintre et décorateur de théâtre Christian Bérard. Celui-ci meurt le 12 février 1949 dans la salle du Théâtre Marigny, lors de la présentation de son décor des Fourberies de Scapin, dont Louis Jouvet avait fait la mise en scène pour la troupe de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud.

« Dès la mort de Christian Bérard, je décidai d'écrire à sa mémoire une œuvre religieuse. J'avais d'abord songé à un Requiem, mais je trouvais cela trop pompeux. C'est alors que j'eus l'idée d'une prière intercessionnelle, et que le texte bouleversant du Stabat me parut tout indiqué pour confier à Notre-Dame de Rocamadour l'âme du cher Bérard. »

C'est à Rocamadour que Poulenc compose son Stabat Mater en deux mois. L'œuvre est créée le 13 juin 1951 lors du Festival de Strasbourg sous la baguette de Fritz Münch.

Le STABAT MATER de POULENC est un « grand motet », terme désignant les grandes compositions françaises de musique sacrée aux XVII° et XVIII° siècles. Poulenc réunit un chœur à cinq parties "à la française" (avec deux parties de voix graves, barytons et basses, comme dans les motets de Lully ou de Rameau), un grand orchestre et un soprano solo. Le STABAT MATER est une œuvre-clé dans la vie de Francis Poulenc : il s'inscrit dans la tradition de la musique française du Grand Siècle tout en se projetant vers l'avenir avec ses harmonies insolites & audacieuses, ses chromatismes parfois périlleux, ses rythmes précipités & ses modulations déroutantes.

DOGORA

OGORA vous saisit par le cœur et ne vous lâche plus. Tous ceux qui ont déjà entendu cette musique ensorcelante ne se lassent pas de l'entendre encore et encore. GRADUS AD MUSICAM l'interprètera à nouveau, après l'Arsenal de Metz, dans l'imposante église Sainte-Bernadette de Vandœuvre-lès-Nancy.

Cette composition extraordinaire, écrite par Etienne PERRUCHON pour chœur mixte, chœur d'enfants, orchestre de cuivres et orchestre symphonique, a servi de support au film DOGORA de Patrice Leconte, sorti en 2004. GRADUS AD MUSICAM fut le premier ensemble musical a présenter cette œuvre en version de concert le 16 mai 2006 salle Poirel à Nancy.

Une musique tempête qui a servi de support au film événement de Patrice LECONTE, une enivrante symphonie d'images musicales. Chœur et Orchestre au service d’une incomparable puissance émotionnelle.

L'Empereur
Beethoven : 5° concerto pour piano & orchestre
Rutter : Gloria pour chœur & orchestre

e 5ème concerto pour piano de Beethoven, surnommé "l'Empereur", demeure, 200 ans après sa création, un monument de la littérature pour cet instrument. L’occasion pour Jeffrey NAU, un jeune pianiste nancéien, de nous montrer tout son talent. L’occasion également de revisiter le majestueux Gloria du compositeur anglais, John Rutter, que le GAM connaît depuis de nombreuses années. Une friandise pour orchestre de cuivres viendra compléter le programme, la Symphony for Brass Choir de Victor Ewald.

Jeffrey NAU, piano

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Ensemble de cuivres En'Tract

Direction : François LEGÉE

Mardi 18 janvier 2011 à 20h45
Salle POIREL, NANCY

Tarifs : 19€ (normal), 14€ (réduit), 16€ (adhérents FNAC), 6€ (étudiants 20mn avant le concert)

Réservations :
  • Salle Poirel Nancy 03 83 32 31 25
  • Magasins Fnac 0 892 68 36 22 (0,34€/min) - www.fnac.com - Carrefour - Géant
  • FranceBillet : 0 892  692 192 - www.francebillet.com

Renseignements : 03 83 36 85 98

armi les 46 Passions écrites par Telemann, dont 23 furent retrouvées, figurent les « oratorios de la Passion ». Ces ouvrages, plutôt destinés aux salles de concerts, sont construits autour d’un livret entièrement versifié et très différent du strict texte évangélique. C’est un de ces Oratorios de la Passion, Der Tod Jesu, que propose Gradus Ad Musicam : œuvre puissante et émouvante, jamais entendue en Lorraine.

Ce concert sera enrichi d'un motet de J.S. BACH.

Solistes, Ensemble Vocal & Orchestre de Chambre GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

Dimanche 10 avril 2011 à 17h
Eglise SAINT-LEON, NANCY

Tarifs : 19€ (normal), 14€ (réduit), 16€ (adhérents FNAC), 6€ (étudiants 20mn avant le concert)

Réservations :
  • Magasins Fnac 0 892 68 36 22 (0,34€/min) - www.fnac.com - Carrefour - Géant
  • FranceBillet : 0 892  692 192 - www.francebillet.com

Renseignements : 03 83 36 85 98