--NEWSLETTUX--

La Gazette du GAM
N° 63 - mars 2012

 

Felix
MENDELSSOHN

Elias

 

     
statue_arc_triomphe 
  

astueuse, monumentale, dramatique, solennelle et grave, inspirée, poétique et magnifique : tels sont les adjectifs qui qualifient cette œuvre qui manquait au répertoire de Gradus Ad Musicam, qui célèbrera à cette occasion ses trente années d'existence.
Les quatre solistes, les chœurs et l’orchestre sont traités comme des acteurs authentiques pour décrire les épisodes de la vie d’Elias, que Mendelssohn se représente comme un vrai prophète, « tel que nous aimerions en avoir de nos jours : fort, plein de zèle, parfois aussi fâché, en colère et sombre et pourtant comme porté par des ailes d'ange».

 

ELIAS, op. 70, oratorio de Felix Mendelssohn Bartholdy, pour soprano, alto, ténor et basse soli, chœur à 8 voix et orchestre, d'après le texte de l'Ancien Testament (I Rois, 17-19).

  •  Inna JESKOVA, soprano
  •  Roselyne ALLOUCHE, alto
  •  Loïc FELIX, ténor
  •  Claude DARBELLAY, basse

Solistes, Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

Samedi 24 mars 2012 à 20h30
Basilique Saint-Epvre, NANCY

Tarifs : 20€ (normal), 15€ (réduit)*, 17€ (adhérents FNAC), 6€ (étudiants 15 mn avant le concert)

* Bénéficient du tarif réduit sur présentation de justificatif:
étudiants, chômeurs, collectivités, groupes de plus de 10 personnes.

Renseignements : 03 83 36 85 98

Réservations :
  • Magasins Fnac 0 892 68 36 22 (0,34€/min) - www.fnac.com - Carrefour - Géant
  •  FranceBillet : 0 892  692 192 - www.francebillet.com

 

Un bon plan : la Carte Jeune Nancy Culture
1 place achetée = 1 place offerte
pour un autre concert à la salle Poirel

Pour en savoir plus sur la Carte Jeune Nancy Culture, veuillez cliquer ici


 

Trois concerts pour célébrer les trente ans du GAM

 

Dimanche 18 mars à 17h30, gare de Nancy, concert impromptu

SNCF Gares & connexions a souhaité s’associer aux 30 ans du GAM en lui proposant d'animer la gare de Nancy, un lieu insolite & stimulant pour un orchestre symphonique


Jeudi 22 mars 20h30, Temple de Nancy, Récital Philippe HENRY

Bach et ses précurseurs (cf. ci-dessous)

Philippe Henry fut le premier violoncelliste du GAM en 1982 et après

 

 

Samedi 24 mars 20h30, Basilique St-Epvre

ELIAS, oratorio pour chœur & orchestre de Felix MENDELSSOHN

 

 

ELIJAH - ELIAS

Un succès foudroyant

près le succès de PAULUS à Düsseldorf en 1836, Mendelssohn décida d'écrire un nouvel oratorio. Il en commença la composition en février 1845 ; les parties chorales ne furent reçues que 9 jours avant le concert de Birmingham. ELIAS (ELIJAH) fut créé dans une version anglaise au Festival de Birmingham, le 16 août 1846 (gravure ci-contre).

La création de l'œuvre - en présence d'un public estimé à 2 000 personnes - fut un triomphe. Quatre chœurs et quatre airs furent redonnés. Ce succès foudroyant fit considérer Mendelssohn en Grande-Bretagne comme un nouveau Haendel. Depuis 1846, ELIJAH continue à être chanté tous les ans à Birmingham. La première en langue allemande d'ELIAS eut lieu à Hambourg le 9 octobre 1847.

Mendelssohn mourut quelques jours plus tard, le 4 novembre 1847, âgé de 38 ans seulement.

 

ELIAS

Un oratorio fort mouvementé

igure essentielle parmi les prophètes d’Israël, Elie doit sa réputation à quelques récits clé (1 Rois 17-19 ; 21 ; 2 Rois 1-2) ainsi qu’à leurs nombreuses relectures dans l’histoire des religions juive, chrétienne et islamique. Au fil du temps, celles-ci ont conféré au personnage un rayonnement quasi emblématique – ce qui explique en partie pourquoi Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) a voulu lui consacrer un oratorio de cette importance.

Elie est le héraut de Yahvé, Dieu d'Israël, face au dieu des Cananéens, Baal, dont la reine d'Israël Jezabel s'est faite l'ardente missionnaire. Il réalise de nombreux prodiges avant de s'envoler aux cieux dans un tourbillon. Il est aussi, selon les prophètes bibliques, l'annonciateur du Messie à la fin des temps.

Dans le libretto d’ « Elias », les quelques chapitres de 1 et 2 Rois sont enrichis d’autres citations bibliques tirées des Psaumes, du livre des Lamentations et d’autres livres prophétiques. Ces ajouts servent à dramatiser le propos en même temps qu’ils apportent à la narration historiographique une dimension plus réflexive.

L’oratorio est divisé en deux parties qui parfois font penser à un scénario d’opéra. La première partie conduit de la sécheresse et du désespoir au retour de la pluie, accueillie avec soulagement et gratitude.

 

Elie  enlevé au ciel par un char de feuLa deuxième partie s’ouvre avec un air (« Höre Israel ») qui rappelle le Shema Yisra’el de Deutéronome 6, texte central s’il en est de la prière quotidienne juive. Suit la confrontation du prophète avec Achab et Jézabel : la partition prend alors des allures de Passion évangélique, dans la lignée de la Passion selon Saint Matthieu, que Mendelssohn avait ressuscitée en la redonnant en concert en 1829, un siècle après sa création. L'oratorio se conclut en un chœur grandiose qui chante la louange des habitants du ciel et de la terre.


1ère partie
Élie annonce la sécheresse comme châtiment de l'impiété du peuple d'Israël. Abdias, chef de la Maison du roi Achab, demande au peuple d'abandonner les idoles et de retourner à l'Eternel. Un ange ordonne à Élie de se retirer près du torrent de Kerith, puis à Sarepta où une veuve prendra soin de lui.
Le fils de cette femme meurt. Élie implore Yaveh. L'enfant ressuscite.
Élie demande à Achab de rassembler le peuple sur le mont Carmel.
Un taureau est choisi pour le sacrifice, afin de déterminer qui est le vrai Dieu, Baal ou Yaweh.
Les prêtres de Baal implorent en vain du ciel le feu qui doit consumer l'holocauste.
L'invocation d'Élie enflamme son offrande ; il ordonne ensuite d'égorger les prophètes de Baal, envoie un jeune garçon scruter l'horizon annonciateur de pluie.
Le peuple rend grâces à l'Éternel d'avoir été miséricordieux.

2ème partie
La reine Jézabel veut mettre Élie à mort parce qu'il a menacé Achab du châtiment de Dieu. Découragé, le prophète s'endort sous un genévrier, protégé par les anges.
L'un d'eux l'éveille et lui ordonne de se rendre au mont Horeb. Élie y attend avec confiance l'apparition de son Dieu. Au moment où l'Eternel passe, un vent violent brise les rochers, la mer se soulève, la terre tremble. Elie est enlevé au ciel par un char de feu.

Source : L’oratorio « Elias » de F. Mendelssohn, une introduction

Felix MENDELSSOHN

et l'oratorio biblique

a famille Mendelssohn était d'ascendance juive : le grand-père du compositeur, Moses Mendelssohn (1729-1786), avait été un précurseur influent de la haskala, adaptation au mode juif de la philosophie des Lumières ; mariés en 1804, le banquier Abraham Mendelssohn et son épouse Léa, née Salomon, se rapprochèrent davantage du protestantisme ambiant mais n’officialisèrent leur conversion qu’en 1822. Sachant cependant que leurs quatre enfants pouvaient à tout moment être exposés à des vexations antisémites, ils les firent tous baptiser le 21 mars 1816 dans l’intimité de la maison. Felix, né en 1809 à Hambourg, était alors âgé de sept ans. Les enfants reçurent une éducation chrétienne et grandirent dans une sorte de « bilinguisme religieux ».

Profondément marqué dès sa jeunesse par l’œuvre religieuse de Jean Sébastien Bach, Mendelssohn approfondit la thématique religieuse à partir de 1833 en consacrant son premier oratorio, créé en 1836, à la figure de l’apôtre Paul. Le choix de « Paulus » s’explique par une double référence : d’une part, c’est l’apôtre par excellence dont s’inspire la théologie protestante ; d’autre part, ce pharisien devenu premier propagateur de l’évangile au monde païen parlait à des Juifs allemands qui, dix-huit siècles plus tard, avaient adopté le christianisme à leur tour.

« Elias », dont les premières esquisses remontent à 1837, venait rappeler alors que ce choix ne signifiait pas pour autant un rejet, de la part des juifs convertis, de leurs racines juives. Le texte des deux oratorios est signé par le même Julius Schubring, pasteur à Dessau. Le texte d’« Elias » contient, il est vrai, quelques allusions christologiques. Celles-ci sont davantage l’œuvre du pasteur que du musicien compositeur, qui aurait, semble-t-il, préféré conclure son oratorio avec la scène, fulgurante, de l’ascension au ciel du prophète (no. 38).

 


Bach et ses précurseurs

Philippe Henry, violoncelle

Le premier violoncelliste du GAM

 

La septième suite de Bach !

e violoncelliste montpelliérain Philippe Henry joue la transcription de la partita BWV 1013 de Bach, qu’il vient de réaliser et d’enregistrer. Cette œuvre d’une étonnante intensité constitue un apport majeur au répertoire du violoncelle. Egalement au programme, la célèbre première suite, et des ricercars de Gabrielli et Degli Antonii.

La partita BWV 1013 est écrite à l’origine pour la flûte. La transcription pour violoncelle a été réalisée par l’interprète, elle figure sur son disque « Bach, Degli Antonii, Gabrielli, pièces pour violoncelle seul », que les spectateurs pourront se procurer à l’issue du concert.

La partition est en cours d’édition.


Des extraits sont en ligne sur http://www.myspace.com/philippehenry

1ère suite, Partita BWV 1013 (inédite)

ricercars de Gabrielli et Degli Antonii

Jeudi 22 mars 2012 à 20h45
Temple de Nancy

Tarif 10 € étudiants 6€

Philippe Henry

Spécialiste de la musique de chambre, Philippe Henry s’est produit dans diverses formations : sonates avec piano, duo avec guitare, duo avec accordéon, trio classique, trio et quatuor à cordes, orchestre de chambre et symphonique. Il interprète en soliste des concertos de Haydn et Vivaldi.

Très attiré par les musiques du monde, il s’est initié à la pratique du dilruba (violoncelle indien) et du daf (tambour iranien).

Installé à Montpellier depuis 1990, il y rencontre le spectacle vivant et participe à de nombreuses créations pour la danse contemporaine (compagnies Yann Lheureux, O Bal, Florence Saul), le cinéma muet (Roberto Tricarri, Bernard Ariu), la chanson française (boris et les quincaillers, révélation Télérama 2003).

Il crée en 2005 la « compagnie Philippe Henry » qui produit des spectacles associant la musique de chambre, la poésie, le conte, l’improvisation et la mise en scène.

Philippe Henry a été notre premier violoncelliste/continuo dans les prémices du GAM et les quelques années qui ont suivi.


 
 

Prochains concerts

Georges BIZET
Docteur Miracle

 

izet a cherché Carmen toute sa vie … et après avoir écrit Le Docteur Miracle, il affirme : « j’en ai douté longtemps, mais main­tenant je puis affirmer que je suis musicien ». Bizet a alors 20 ans …
Le spectacle, construit à partir de cette œuvre méconnue, sert de prétexte à explorer la quête humaine de cet homme hors du commun, sorte de mise en abyme poétique et musicale.

• Le Docteur Miracle, opérette en un acte de Georges Bizet, sur un livret de Léon Battu et Ludovic Halévy

Laurette : Célia PIERRE
Véronique : Caroline RAYBAUDI
Dr Miracle : Loïc FELIX
Podesta : Ronan NEDELEC

Comédien : Quentin CABOCEL

Mise en scène : Carmelo AGNELLO

Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

Samedi 12 mai 2012 à 20h30
Salle POIREL, NANCY

Réservations :

  • Salle Poirel Nancy 03 83 32 31 25
  • Magasins Fnac 0 892 68 36 22 (0,34€/min) - www.fnac.com - Carrefour - Géant
  •  FranceBillet : 0 892  692 192 - www.francebillet.com

 

SKAANZA
Etienne PERRUCHON

Skaanza

ans la lignée de DOGORA - œuvre qui a remporté un très large succès en Europe - Etienne Perruchon nous propose sa nouvelle création : SKAANZA
Cette œuvre contemporaine est composée d'un répertoire de chant « populaire » où chœur mixte, chœur d’enfants et orchestre symphonique se lient pour former une voix unique.

La musique d’Etienne Perruchon joue un rôle fédérateur. Le compositeur rassemble le public et les artistes à travers la musique. Il crée un jeu interactif engageant le public à chanter durant le spectacle. Ainsi, il pousse chacun et chacune à s’investir personnellement pendant le concert et à se joindre à la fête. Une expérience unique!

SKAANZA - Etienne PERRUCHON
Suite de 16 chants pour chœur mixte, chœur d'enfants, participation du public et orchestre symphonique

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

Mardi 12 juin 2012 à 20h45
Salle POIREL, NANCY

Cadeau de Noël: Les abonnés à la saison 2011-2012 bénéficieront pour ce concert d'un tarif super-réduit à 12 euros.

 

Concerts hors abonnement

 

Opération DOMJEVIN - BADONVILLER

En collaboration avec la MJC et les chorales locales

MOZART - GRANDE MESSE en UT
Célia Pierre, soprano
Inna Jeskova,soprano

AROUTOUNIAN - Concerto pour trompette & orchestre
Jean Sébastien BUSSMANN, trompette

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

Samedi 28 avril 2012, Eglise de DOMJEVIN

AROUTOUNIAN - Concerto pour trompette & orchestre
Jean Sébastien BUSSMANN, trompette

Etienne PERRUCHON - SKAANZA
avec les écoles d'Ogéviller et Badonviller ainsi que les collèges de Lunéville et Gerbéviller

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

Dimanche 3 juin 2012, Eglise de BADONVILLER


Ludwig van BEETHOVEN
NEUVIEME SYMPHONIE en ré mineur

Samedi 7 juillet 2012 à 17h
Place STANISLAS, NANCY

Concert exceptionnel et gratuit
reporté au 8 juillet à 17h en cas de pluie

Hiromi OMURA, soprano
Anaïk MOREL, mezzo soprano
John PIERCE, ténor
Jean TEITGEN, basse

Chœur de l'Opéra National de Lorraine
Chœur de l'Opéra-Théâtre de Metz
Chœur Gradus Ad Musicam

Orchestre Symphonique & Lyrique de Nancy

Direction : Tito MUÑOZ

 

GRADUS AD MUSICAM en résidence au château de Lunéville

 

Le Conseil Général de Meurthe & Moselle a proposé à GRADUS AD MUSICAM d'occuper l'une des 4 résidences d'artistes programmées pour la saison 2011-2012.

Bizet avant Carmen
Spectacle théâtral et musical tout public

La chapelle en musique
Concert-spectacle dans la chapelle

Espaces dansés
Contrebasse et danse investissent la chapelle

Onde Martenot
Musique écrite et improvisée sur des reprises de Radiohead et l'ondiste Christine Ott.

Partenariats : Ecole de Musique de Lunéville, chorales locales et des environs proches de Lunéville, Lycée Professionnel, et toute association désireuse de s’investir dans les projets.

Pour consulter le dossier de presse , veuillez cliquer ici

 

1982-2012

GRADUS AD MUSICAM

Trente ans et toutes ses dents

 

     
Mozart 
  

’est en 1982 que GRADUS AD MUSICAM fut porté sur les fonts baptismaux. Le bébé était bien joufflu, ses géniteurs se portaient bien, la famille allait s’agrandir au fil des années, portée par l’enthousiasme et la passion. L’association a depuis longtemps acquis son brevet de maturité, mais sa philosophie est demeurée la même : offrir à tous ceux qui le souhaitent la possibilité d’interpréter de grandes œuvres musicales. Cette ambition doit, pour se réaliser, s’appuyer sur un encadrement professionnel qualifié, dévoué et efficace.

Avec l’appui de ses partenaires institutionnels (Région Lorraine, Conseil Général de Meurthe & Moselle, Ville de Nancy, Ministère de la Culture, entre autres), GRADUS AD MUSICAM a largement réalisé les objectifs qu’il s’était assignés à sa création. Grâce à l’énergie communicative de son créateur et directeur musical, François LEGEE, entouré d’une équipe soudée et animée par la même passion, le GAM continue chaque année à produire 25 ou 30 concerts par an en Lorraine, mais aussi ailleurs en France et à l’étranger.

C’est ainsi que les quelque 200 musiciens de GRADUS AD MUSICAM, répartis en diverses formations chorales et orchestrales, ont donné plus de 700 concerts dans la région Lorraine, en France et à l'étranger (Italie, Allemagne, Belgique, Pologne, Canada, Suède, Danemark, Finlande, Grèce) dans des répertoires allant du XVIème siècle à nos jours, en privilégiant le renouvellement du patrimoine choral ou choro-symphonique. Il a aussi produit de nombreux spectacles associant d’autres arts visuels comme le théâtre et la danse.

GRADUS AD MUSICAM, ancré dans la tradition musicale nancéienne, est aussi un trentenaire plein d’allant, car il y a bien sûr une vie après trente ans. C’est dans cet esprit qu’il aborde sa trentième saison, avec un programme représentatif de son répertoire : deux grandes œuvres choro-symphoniques (Mozart & Mendelssohn), un concert orchestral couplé avec des œuvres pour chœur a capella et une œuvre scénique à redécouvrir (Bizet). Et aussi deux concerts en milieu rural avec la MJC de Domjevin. Sans oublier la coopération avec l’Opéra National de Lorraine pour un concert géant (Neuvième Symphonie de Beethoven).
Tout le GAM est là.

 

C'était il y a trente ans ...

Les anniversaires sont souvent l’occasion de se tourner vers le passé. Mais en ce qui me concerne, ce n’est pas une démarche qui m’est familière, faisant partie de ces gens qui ne savent pas goûter le présent, car trop inquiets de l’avenir. Néanmoins, ces 30 années passées au sein de GRADUS AD MUSICAM, aux premières loges des décisions importantes qu’il a été amené à prendre, ne sont pas rien et justifient de déroger à ce qui n’est même pas une règle de conduite, mais une sorte de fuite en avant bien involontaire.
En fait, cette démarche m’a semblé utile, ne serait-ce que pour les nouveaux membres, ou ceux qui sont arrivés depuis 2, 5 ou 10 ans, lesquels, quand ils sont amenés à quitter la région me demandent parfois l’adresse du GAM de Dax, Rennes ou Nice, ne sachant pas comment est née la structure ni comment elle fait pour vivre.
Et bien non, il n’y a pas de GAM à Dax, Rennes ou Nice, car il est le fruit à la fois du hasard des rencontres humaines, des compétences qu’il a su cristalliser, et de l’équilibre parfois instable que ces hommes et ces femmes « de bonne volonté » ont su conserver pour que vive la structure.

Enfanter dans la joie - Alors remontons le temps. Nous sommes en 1980, j’ai 27 ans et après avoir terminé mes études au CNSM de Paris, en poste dans un collège de la région parisienne, je décide de travailler la direction d’orchestre avec l’un des meilleurs professeurs de direction d’orchestre en France : Jean-Sébastien BEREAU, professeur au Conservatoire de Strasbourg. Manée, mon épouse et notre fille de 3 ans, Anouk, partons dans l’Est et atterrissons à Nancy (à notre âge, Strasbourg est inabordable !).
Assez vite, je rencontre les musiciens de la région nancéienne qui me demandent de monter un orchestre pour diriger un concert organisé par A Cœur Joie à Guénange. Au programme, des œuvres pour chœur et orchestre et le concerto pour clarinette de Mozart. Mais mes contacts ne sont pas immenses et il me faut frapper à toutes les portes : mes anciens amis parisiens seront mis à contribution, choristes de l’ensemble vocal que je conservais à Paris, Philippe HENRY (le violoncelliste qui tentera, quelques années plus tard, de rentrer à un concert aux Prémontrés en short rose … ! ).
Parmi les bonnes volontés locales que je rencontre, il y a Jean ROUSSELET, professeur de latin et qui trouvera plus tard le nom de « Gradus Ad Musicam », ses fils, Michel REUTER, Roland URSCH (celui qui nous conduira plus tard en Finlande avec les cars Géron), Danièle et Patrick BOMBARDIER …. toute une flopée de gens formidables, intrigués par l’énergie que développe ce jeune garçon aux cheveux ébouriffés et totalement inconscient. Parmi eux, une étudiante comme moi au Conservatoire de Strasbourg en direction d’orchestre, et qui apprend tout juste le violoncelle : c’est Régine COLIN.

Au four et au moulin - Le concert se passe tant bien que mal, avec son lot d’anecdotes qui nous font encore rire, Manée comblant les trous avec une espèce d’orgue. Les musiciens, chanteurs et instrumentistes, trouvent dommage d’en rester là : pourquoi ne pas continuer l’aventure ?
Qu’à cela ne tienne ! Embarqué aussi dans des projets avec un groupe de musiciens de Blénod-lès-Pont-à-Mousson (René AUCLAIR notamment), je propose, au cours d’une réunion avec quelques compères des Hurteloups de Loisy, lors de ces douces soirées (arrosées du vin que je ne buvais pas encore) du mois de juin 1981 où nous pensions que tout était possible, de monter le Requiem de Mozart (déjà !) et je vends même le concert au Goethe Institut : nous sommes 7 instrumentistes et 12 chanteurs et le concert est prévu au mois de mai 1982. Pas de temps à perdre.
Les choses s’organisent, Manée s’occupera de la technique vocale du chœur et, comme elle déchiffre bien, elle accompagnera les chœurs au piano, s’occupera du téléphone dont j’ai horreur, de la presse … et de tout le reste. Au four et au moulin, courant de droite et de gauche, un habitué des répétitions d’orchestre venu soutenir un de ses copains violoncelliste trouve que j’ai bien trop de choses à faire avec l’orchestre et propose ses services : c’est Philippe THOUVENOT.

Responsable - Les répétitions s’enchaînent, avec à chaque fois des gens nouveaux, le chœur se stabilise à 80, l’orchestre à une trentaine d’instrumentistes, les solistes sont trouvés : Christiane WITZMANN, soprano, Geneviève DOLLANDER, alto, Joseph ROUYER (déjà !), ténor, et André RIGARD, basse.
La coordination de la bête devient ingérable sans un minimum de structuration : Pro Musica naît, grâce à la complicité des mêmes Hurteloups, rompus à la vie associative.
Je découvre alors ce que signifie le terme « responsable » : de la musique qui doit se créer, de la communauté humaine qu’il convient de faire vivre et du public qu’il faut satisfaire. C’est beaucoup pour ce garçon timide que j’étais, mais diablement nourricier.

François LEGÉE
Directeur musical de Gradus Ad Musicam

 

 
www.gradus-ad-musicam.com
Tél : 03.83.21.09.19 / 03 83 36 85 98 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com
Partenaires de Gradus Ad Musicam :
    
Si vous ne souhaitez pas recevoir cette lettre d’information, veuillez vous désinscrire en cliquant sur le lien ci-dessous ou adresser un courriel au webmaster
--FOOTER-- communication@gradus-ad-musicam.com
{LINKS}