La Gazette du
GAM |
Le plein de Mozart à Domjevin Requiem Concerto pour clarinette |
ozart composa son REQUIEM dans un dernier soupir. Un soupir de regret de quitter les vivants, mais aussi de soulagement d'avoir pu transmettre à la postérité son ultime chef-d'œuvre. Le Requiem de Mozart est en effet la merveille des merveilles, une musique qui plonge l'auditeur dans un flot d'émotions et un océan de plénitude. Cette œuvre extraordinaire est emblématique du répertoire du GAM, puisque c'est avec elle que prit naissance, en 1982, la grande aventure de GRADUS AD MUSICAM. Le Concerto pour clarinette est dans la même veine. La clarinette était à la fin du XVIIIe siècle un instrument nouveau. Mozart perçut bientôt le potentiel d'émotion qu'il pouvait dégager et eut le temps de composer cette œuvre, le plus célèbre des concertos pour clarinette, ainsi que le Quintette avec clarinette K. 581, également très apprécié. Ce concert a lieu en collaboration avec la MJC de Domjevin et les chorales locales. Cette collaboration est née en 2010 à l'initiative
d'Yves Carrier, qui, président de la MJC de DOMJEVIN et
aussi violoniste dans l'Orchestre Symphonique GRADUS
AD MUSICAM, s'emploie, avec son conseil d'administration, à animer
le village et ses environs pour en renforcer l'attrait. L'objectif
de la MJC consiste à installer & perpétuer l'organisation
de concerts classiques. Cette action s'inscrit donc dans la
continuité,
avec l'appui de la Communauté de Communes de la Vezouze
et du Conseil Général de Meurthe & Moselle... et bien sûr de GRADUS
AD MUSICAM, qui souhaite contribuer au développement de
la musique en milieu rural. C'est MOZART qui sera cette fois au programme avec le Requiem & le Concerto pour clarinette et orchestre. MOZART - REQUIEM - Nathalie JEGOU, clarinette Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM Direction
: François LEGÉE
Samedi 13 avril 2013 à 20h30 Entrée 11 euros (10 euros réduit et carte MJC) Renseignements & réservations : CARRIER Yves
Pour venir à Domjevin :
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Concerto pour clarinette ozart composa le Concerto pour clarinette en 1791, quelques mois avant sa mort. Des quarante-trois concertos pour soliste qu'écrivit Mozart, celui-ci fut le dernier, et également le seul qu'il composa pour clarinette, un instrument qui était à cette époque nouveau et encore en pleine évolution. Il s'agit de l'un des morceaux les plus écoutés de Mozart et il est considéré comme un incontournable de la clarinette. Il est d'ailleurs très célèbre, notamment son mouvement lent Adagio, qui a été souvent utilisé comme musique de fond dans les films et a contribué, par son lyrisme mélancolique, à donner au concerto le qualificatif d' « automnal ». Le Concerto pour clarinette avait été composé à l'attention d'Anton Stadler, un cor de bassiste et clarinettiste virtuose que Mozart appréciait beaucoup et qui fréquentait la même loge maçonnique. Le Concerto fut joué pour la première fois en public à Prague, le 16 octobre 1791, avec Stadler à la clarinette ; la critique fut globalement élogieuse. Certains louèrent la performance de Stadler. Ainsi, le Musikalisches Wochenblatt écrivit en janvier 1792 : « Herr Stadler, clarinettiste de Vienne. Un homme de grand talent et reconnu comme tel à la cour. Son jeu est merveilleux et porte témoignage de son assurance. » Mais d'autres en revanche critiquèrent Mozart d'avoir composé une pièce pour une clarinette trafiquée dont Stadler était probablement le seul joueur. Ils étaient manifestement loin de se douter que deux siècles plus tard, tous les clarinettistes du monde se feraient un plaisir de jouer cette œuvre, merveille de délicatesse.
Nathalie Jégou, clarinette athalie
Jégou a obtenu son 1er prix de clarinette au CNR de Nancy (1983) ainsi que des 1ers
prix en musique de chambre, formation musicale et analyse - ce
qui lui vaudra le Prix de la SACEM. Travaillant très
régulièrement comme clarinettiste à l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, elle a joué sous la direction de grands chefs tels Armin Jordan, Léopold Hager, David Shallon, accompagnant des solistes prestigieux (Mischa Maisky,
Margaret Price, Isaac Stern …) jouant dans les grandes salles européennes (Festspielhaus à Salzburg, Musikvereins-saal à Vienne…)
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LE REQUIEM DE MOZART ozart composa son Requiem dans un dernier soupir. Un soupir de regret de quitter les vivants, mais aussi de soulagement d'avoir pu donner à la postérité son ultime chef-d'œuvre, qui suscite dans toutes les générations un engouement sans égal. Cette œuvre extraordinaire est emblématique du répertoire du GAM, puisque c'est avec elle que prit naissance, en 1982, la grande aventure de GRADUS AD MUSICAM. Les circonstances mystérieuses qui ont présidé à la
commande de cette œuvre ont donné lieu au XIX° siècle à toute
une littérature et furent enjolivées par un certain romantisme
alors que les circonstances réelles furent bientôt parfaitement
connues. Le Comte von Walsegg-Stuppach, en Basse-Autriche, avait la
singulière
habitude de donner en audition des œuvres commandées auprès
de musiciens étrangers et de les faire passer pour siennes. C'est
ainsi qu'après le décès de son épouse en février
1791, il commanda un Requiem à Mozart. Puisque, pour des raisons évidentes,
le Comte souhaitait conserver l'anonymat, il transmit la commande par
un intermédiaire.
Sans révéler l'identité du Comte, celui-ci offrit
immédiatement
une rétribution de 50 ducats - la première moitié des
honoraires ; cela aurait décidé Mozart, perpétuellement à court
d’argent, à accepter la commande. Lorsque Mozart mourut le 5 décembre 1791, seul le "Requiem aeternam" et le Kyrie (n° 1) étaient achevés ; les autres parties vocales n'étaient qu'esquissées ou manquaient totalement. En raison de l'état fragmentaire de la partition, la veuve de Mozart se trouvait dans l'impossibilité de la livrer. C'est ainsi qu'elle demanda à Franz Xaver Süssmayr de la terminer. Celui-ci compléta l'œuvre à partir des esquisses de Mozart. Le Comte fit alors copier cette partition. Cette copie existe encore et porte le titre "Requiem composto dal conte Walsegg". Elle servit le jour de l'audition de " son " œuvre qu'il dirigea le 14 décembre 1793 à Wiener Neustadt. Mesurée à l’aune de notre époque, la démarche du Comte n'était qu'une supercherie et celle de la veuve de Mozart une escroquerie. Même les œuvres musicales ont leur " destin "!
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DOMJEVIN
OMJEVIN, comme bien d'autres communes de Lorraine, a été férocement éprouvé par les tourmentes et les vicissitudes de l'histoire. Depuis sa création à l'époque gallo-romaine, ses moments de quiétude et de prospérité furent fréquemment emportés par les ravages des guerres et des épidémies. Durant l'Inquisition, de 1584 à 1630, Domjevin fut un des villages où il y eut le plus d'habitants exécutés (à Blâmont) pour sorcellerie : 13 femmes, 3 hommes et même, paraît-il, 6 chiens. Pendant la guerre de Trente Ans, qui décima la population de toute l'Europe, Domjevin subit toutes espèces de saccages & de fléaux, au point qu'en 1648 le village ne comptait plus que 30 habitants. Bien plus tard, en 1914, Domjevin fut occupé par les Allemands. La population fut évacuée et à son retour retrouva un champ de ruines. De nombreuses maisons ne furent jamais reconstruites. Ensuite, en 1945, lors de la libération, pas moins de 30 000 obus furent tirés sur le village. Et pourtant, malgré ces incessantes calamités, Domjevin a toujours fait preuve de vitalité. C'est ainsi que l'église actuelle fut inaugurée en 1733, remplaçant l'ancienne église vétuste et trop petite. Avec ses 350 places, elle paraît aujourd'hui démesurée pour les 270 habitants du village, mais c'est pour le bien de la musique ... Domjevin dispose aussi d'un lieu de pèlerinage, la Bonne Fontaine. Avant la Révolution, on venait déjà à la source, réputée pour ses vertus bienfaisantes. En 1851 une chapelle néogothique fut construite. En 1944, la nef fut détruite, seuls le chœur et la statue de la vierge furent épargnés ; la nef fut remplacée par une construction plus moderne. Cette chapelle est aujourd'hui un havre de spiritualité : plus de 10 000 visiteurs viennent s'y recueillir et s'y abreuver chaque année. C'est un lieu privilégié pour le calme et le recueillement.
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PROCHAIN CONCERT |
Léo FERRÉ
• Philip GLASS - Quatuor n° 2 « Company », version pour orchestre à cordes • Léo FERRÉ - Le chant du hibou pour violon et orchestre • Camille SAINT-SAËNS - Concerto No 1 pour violoncelle et orchestre • Johannes BRAHMS - Schicksalslied Op. 54 pour chœur et orchestre Rencontre improbable et inédite de quatre compositeurs. Poésie, pureté des lignes mélodiques et émotion seront à l’affiche de ce concert. Mathilde LEGÉE-GRECO, violon Perceval SERRE, violoncelle Chœur & Orchestre
Symphonique GRADUS AD MUSICAM Samedi 1er juin
2013 – 20h45
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www.gradus-ad-musicam.com |
Tél : 03.83.21.09.19 / 03 83 36 85 98 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com |
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