--NEWSLETTUX--

La Gazette du GAM
N° 72 - avril 2013

 

Le plein de Mozart à Domjevin

Requiem

Concerto pour clarinette

 

     
Mozart 
  

ozart composa son REQUIEM dans un dernier soupir. Un soupir de regret de quitter les vivants, mais aussi de soulagement d'avoir pu transmettre à la postérité son ultime chef-d'œuvre. Le Requiem de Mozart est en effet la merveille des merveilles, une musique qui plonge l'auditeur dans un flot d'émotions et un océan de plénitude. Cette œuvre extraordinaire est emblématique du répertoire du GAM, puisque c'est avec elle que prit naissance, en 1982, la grande aventure de GRADUS AD MUSICAM.

Le Concerto pour clarinette est dans la même veine. La clarinette était à la fin du XVIIIe siècle un instrument nouveau. Mozart perçut bientôt le potentiel d'émotion qu'il pouvait dégager et eut le temps de composer cette œuvre, le plus célèbre des concertos pour clarinette, ainsi que le Quintette avec clarinette K. 581, également très apprécié.

Ce concert a lieu en collaboration avec la MJC de Domjevin et les chorales locales.

Cette collaboration est née en 2010 à l'initiative d'Yves Carrier, qui, président de la MJC de DOMJEVIN et aussi violoniste dans l'Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM, s'emploie, avec son conseil d'administration, à animer le village et ses environs pour en renforcer l'attrait. L'objectif de la MJC consiste à installer & perpétuer l'organisation de concerts classiques. Cette action s'inscrit donc dans la continuité, avec l'appui de la Communauté de Communes de la Vezouze et du Conseil Général de Meurthe & Moselle... et bien sûr de GRADUS AD MUSICAM, qui souhaite contribuer au développement de la musique en milieu rural. C'est MOZART qui sera cette fois au programme avec le Requiem & le Concerto pour clarinette et orchestre.

MOZART - REQUIEM

- Nathalie JEGOU, clarinette
- Celia PIERRE-GAY, soprano
- Roselyne ALLOUCHE, alto
- Benoît PORCHEROT, ténor
- Xavier SZYMCZAK, basse

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

Samedi 13 avril 2013 à 20h30
Eglise de DOMJEVIN

Entrée 11 euros (10 euros réduit et carte MJC)

Renseignements & réservations :
  • téléphone : 06.18.98.01.26
  • email : ycarrier@wanadoo.fr
  • courrier avec un chèque à l'ordre de la MJC de Domjevin chez :

CARRIER Yves
7 rue Emile Mathieu
54300 MANONVILLER

 

Pour venir à Domjevin :


Afficher le plan

 

 
 
 

Concerto pour clarinette

ozart composa le Concerto pour clarinette en 1791, quelques mois avant sa mort.

Des quarante-trois concertos pour soliste qu'écrivit Mozart, celui-ci fut le dernier, et également le seul qu'il composa pour clarinette, un instrument qui était à cette époque nouveau et encore en pleine évolution. Il s'agit de l'un des morceaux les plus écoutés de Mozart et il est considéré comme un incontournable de la clarinette. Il est d'ailleurs très célèbre, notamment son mouvement lent Adagio, qui a été souvent utilisé comme musique de fond dans les films et a contribué, par son lyrisme mélancolique, à donner au concerto le qualificatif d' « automnal ».

photo : DG, Reinhart Wolf, HamburgLe Concerto pour clarinette avait été composé à l'attention d'Anton Stadler, un cor de bassiste et clarinettiste virtuose que Mozart appréciait beaucoup et qui fréquentait la même loge maçonnique.

Le Concerto fut joué pour la première fois en public à Prague, le 16 octobre 1791, avec Stadler à la clarinette ; la critique fut globalement élogieuse. Certains louèrent la performance de Stadler. Ainsi, le Musikalisches Wochenblatt écrivit en janvier 1792 : « Herr Stadler, clarinettiste de Vienne. Un homme de grand talent et reconnu comme tel à la cour. Son jeu est merveilleux et porte témoignage de son assurance. » Mais d'autres en revanche critiquèrent Mozart d'avoir composé une pièce pour une clarinette trafiquée dont Stadler était probablement le seul joueur. Ils étaient manifestement loin de se douter que deux siècles plus tard, tous les clarinettistes du monde se feraient un plaisir de jouer cette œuvre, merveille de délicatesse.


Nathalie Jégou, clarinette

athalie Jégou a obtenu son 1er prix de clarinette au CNR de Nancy (1983) ainsi que des 1ers prix en musique de chambre, formation musicale et analyse - ce qui lui vaudra le Prix de la SACEM.
A l’âge de 20 ans, elle entame une carrière de clarinettiste (de nombreux concerts et opéras avec l’Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy, ainsi qu’une session au sein de L’Orchestre Français des Jeunes dirigé par E.Krivine), et complète sa formation musicale en étudiant l’alto (au Conservatoire d’Epinal) et le violoncelle (au Conservatoire de Luxembourg -obtenant un 1er Prix 5 ans plus tard).
Nathalie Jégou

Travaillant très régulièrement comme clarinettiste à l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, elle a joué sous la direction de grands chefs tels Armin Jordan, Léopold Hager, David Shallon, accompagnant des solistes prestigieux (Mischa Maisky, Margaret Price, Isaac Stern …) jouant dans les grandes salles européennes (Festspielhaus à Salzburg, Musikvereins-saal à Vienne…)
Parallèlement à son activité de musicienne, elle enseigne la clarinette à Vittel, Blénod-Lès-Pont-À-Mousson, puis au Conservatoire D’Epinal.
En 2007, Nathalie Jégou décide d’étudier encore un nouvel instrument : la contrebasse. En deux ans et demi elle obtient le DEM de contrebasse (1er prix) au Conservatoire de Nancy.
« Je suis d’un naturel curieux, toujours attirée par de nouvelles sonorités, de nouveaux répertoires, de nouvelles expériences », dit-elle lorsqu’on lui demande pourquoi elle a étudié tant d’instruments !
Parallèlement à son activité d’enseignement et de musicienne d’orchestre, Nathalie Jégou se produit dans diverses formations de Musique de Chambre en tant que clarinettiste mais aussi comme violoncelliste (elle a donné de nombreux concerts dans des formations de quatuor à cordes) et comme contrebassiste.
De 2008 à 2011, elle est membre de l’Orchestre de la Grande Région - en tant que contrebassiste.
Nathalie Jégou est clarinettiste au sein de GRADUS AD MUSICAM depuis janvier 1984. Mais vous avez pu également l’apercevoir à l’alto et à la contrebasse - voire aux trois instruments lors d’un même concert, si vous êtes observateurs !

 

LE REQUIEM DE MOZART

ozart composa son Requiem dans un dernier soupir. Un soupir de regret de quitter les vivants, mais aussi de soulagement d'avoir pu donner à la postérité son ultime chef-d'œuvre, qui suscite dans toutes les générations un engouement sans égal. Cette œuvre extraordinaire est emblématique du répertoire du GAM, puisque c'est avec elle que prit naissance, en 1982, la grande aventure de GRADUS AD MUSICAM.

Les circonstances mystérieuses qui ont présidé à la commande de cette œuvre ont donné lieu au XIX° siècle à toute une littérature et furent enjolivées par un certain romantisme alors que les circonstances réelles furent bientôt parfaitement connues. Le Comte von Walsegg-Stuppach, en Basse-Autriche, avait la singulière habitude de donner en audition des œuvres commandées auprès de musiciens étrangers et de les faire passer pour siennes. C'est ainsi qu'après le décès de son épouse en février 1791, il commanda un Requiem à Mozart. Puisque, pour des raisons évidentes, le Comte souhaitait conserver l'anonymat, il transmit la commande par un intermédiaire. Sans révéler l'identité du Comte, celui-ci offrit immédiatement une rétribution de 50 ducats - la première moitié des honoraires ; cela aurait décidé Mozart, perpétuellement à court d’argent, à accepter la commande.

Lorsque Mozart mourut le 5 décembre 1791, seul le "Requiem aeternam" et le Kyrie (n° 1) étaient achevés ; les autres parties vocales n'étaient qu'esquissées ou manquaient totalement. En raison de l'état fragmentaire de la partition, la veuve de Mozart se trouvait dans l'impossibilité de la livrer. C'est ainsi qu'elle demanda à Franz Xaver Süssmayr de la terminer. Celui-ci compléta l'œuvre à partir des esquisses de Mozart. Le Comte fit alors copier cette partition. Cette copie existe encore et porte le titre "Requiem composto dal conte Walsegg". Elle servit le jour de l'audition de " son " œuvre qu'il dirigea le 14 décembre 1793 à Wiener Neustadt. Mesurée à l’aune de notre époque, la démarche du Comte n'était qu'une supercherie et celle de la veuve de Mozart une escroquerie. Même les œuvres musicales ont leur " destin "!

 

DOMJEVIN

 

Domjevin

OMJEVIN, comme bien d'autres communes de Lorraine, a été férocement éprouvé par les tourmentes et les vicissitudes de l'histoire. Depuis sa création à l'époque gallo-romaine, ses moments de quiétude et de prospérité furent fréquemment emportés par les ravages des guerres et des épidémies.

Durant l'Inquisition, de 1584 à 1630, Domjevin fut un des villages où il y eut le plus d'habitants exécutés (à Blâmont) pour sorcellerie : 13 femmes, 3 hommes et même, paraît-il, 6 chiens. Pendant la guerre de Trente Ans, qui décima la population de toute l'Europe, Domjevin subit toutes espèces de saccages & de fléaux, au point qu'en 1648 le village ne comptait plus que 30 habitants. Bien plus tard, en 1914, Domjevin fut occupé par les Allemands. La population fut évacuée et à son retour retrouva un champ de ruines. De nombreuses maisons ne furent jamais reconstruites. Ensuite, en 1945, lors de la libération, pas moins de 30 000 obus furent tirés sur le village. Eglise de Domjevin

Et pourtant, malgré ces incessantes calamités, Domjevin a toujours fait preuve de vitalité. C'est ainsi que l'église actuelle fut inaugurée en 1733, remplaçant l'ancienne église vétuste et trop petite. Avec ses 350 places, elle paraît aujourd'hui démesurée pour les 270 habitants du village, mais c'est pour le bien de la musique ...

Domjevin dispose aussi d'un lieu de pèlerinage, la Bonne Fontaine. Avant la Révolution, on venait déjà à la source, réputée pour ses vertus bienfaisantes. En 1851 une chapelle néogothique fut construite. En 1944, la nef fut détruite, seuls le chœur et la statue de la vierge furent épargnés ; la nef fut remplacée par une construction plus moderne. Cette chapelle est aujourd'hui un havre de spiritualité : plus de 10 000 visiteurs viennent s'y recueillir et s'y abreuver chaque année. C'est un lieu privilégié pour le calme et le recueillement.

 

PROCHAIN CONCERT

 

Léo FERRÉ
Le Chant du Hibou

 

Caspar David Friedrich, Hibou sur un arbre mort (1834)   •  Philip GLASS - Quatuor n° 2 « Company », version pour orchestre à cordes

  • Léo FERRÉ - Le chant du hibou pour violon et orchestre

  • Camille SAINT-SAËNS - Concerto No 1 pour violoncelle et orchestre

  • Johannes BRAHMS - Schicksalslied Op. 54 pour chœur et orchestre

Rencontre improbable et inédite de quatre compositeurs. Poésie, pureté des lignes mélodiques et émotion seront à l’affiche de ce concert.

Mathilde LEGÉE-GRECO, violon

Perceval SERRE, violoncelle

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM
Direction : François LEGÉE

Samedi 1er juin 2013 – 20h45
Salle POIREL, NANCY

 

 

 
www.gradus-ad-musicam.com
Tél : 03.83.21.09.19 / 03 83 36 85 98 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com
Partenaires de Gradus Ad Musicam :
    
Si vous ne souhaitez pas recevoir cette lettre d’information, veuillez vous désinscrire en cliquant sur le lien ci-dessous ou adresser un courriel au webmaster
--FOOTER-- communication@gradus-ad-musicam.com
{LINKS}