--NEWSLETTUX--

La Gazette du GAM
N° 73 - juin 2013

Chant du Hibou

Chant du Destin

Chants du Violon & du Violoncelle

Chants du Cœur

 

     
Caspar David Friedrich, Hibou sur un arbre mort (1834) 
  

otre dernier concert de la saison invite le public à découvrir des œuvres pour instrument soliste et orchestre, vouées à la pureté des lignes mélodiques.
Le Chant du Hibou, composé par Léo FERRE vers 1972, est en quelque sorte un concerto pour violon et orchestre en 3 mouvements, inspiré entre autres par un poème de Baudelaire. Le hibou ne chante pas, il hulule ; et pourtant le poète nous fait entendre son chant intérieur tandis que le violon s’élève au dessus des accents de l’orchestre. Le hibou est l’avocat de la Nuit, il fuit le tumulte et le mouvement, prend un peu de hauteur, il médite …et il meurt.

Pour le Concerto pour violoncelle n°1( 1872), Camille SAINT-SAËNS a choisi un instrument soliste rarement utilisé jusque là dans la musique romantique. A la virtuosité, SAINT-SAËNS a ajouté la puissance mélodique d’une grande beauté. Dès les premières notes du concerto, le violoncelle fait irruption avec un thème en tourbillon que l’orchestre reprend , puis sa mélodie nous entraîne tour à tour dans le charme des rêveries mélancoliques ou la fièvre des passions.

Dans le Schicksalslied de Johannes BRAHMS, c’est le chœur qui est l’instrument soliste. Sur un poème de Hölderlin, le compositeur met en scène l’opposition entre les félicités célestes et l’existence humaine fragile, angoissée. L’œuvre est dans le même esprit de tendresse que le Requiem allemand, et crée la même émotion.

Company ou le Quatuor N° 2 de Philip GLASS, dans sa version pour orchestre à cordes débutera ce concert conçu à la manière d’un tableau impressionniste, où la couleur serait représentée par le sens de la mélodie des compositeurs convoqués : de GLASS et ses motifs répétés, à FERRE où les sons poétisent, en passant par SAINT-SAENS et BRAHMS, il y a dans leurs propositions de troublantes coïncidences.

Léo Ferré par Charles Szymkowicz

Mathilde LEGÉE-GRECO, violon

Perceval SERRE, violoncelle

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM
Direction : François LEGÉE

Samedi 1er juin 2013 – 20h45
Salle POIREL, NANCY

 

Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

Direction : François LEGÉE

 

Tarifs (hors frais de location) : 20€ (normal), 15€ (réduit), 17€ (adhérents FNAC), 6€ (étudiants 20mn avant le concert)

Réservations :

  • Salle Poirel Nancy 03 83 32 31 25
  • Magasins Fnac 0 892 68 36 22 (0,34€/min) - www.fnac.com - Carrefour - Géant
  •  FranceBillet : 0 892  692 192 - www.francebillet.com

Renseignements : 03 83 36 85 98

 

 
 

Camille SAINT-SAËNS

Concerto pour violoncelle

amille SAINT-SAËNS est l'un des plus grands compositeurs français. Né en 1835, il apprend très tôt à jouer du piano avec sa grande tante puis avec le compositeur pédagogue Camille Stamaty.

Camille Saint-SaensEnfant prodige, il donne son premier concert à onze ans en 1846 et écrit et joue sa propre cadence pour le concerto de Mozart ! Il fait de brillantes études générales et entre en 1848, alors âgé de treize ans, au conservatoire d'où il sort avec le prix d'orgue en 1851.

Il est nommé à dix-huit ans organiste de l'église Saint-Mery à Paris et crée sa première symphonie.

Brillant organiste, pianiste réputé, critique redouté et professeur estimé, ce musicien rigoureux fut souvent au cœur de violentes polémiques, notamment en raison de ses prises de positions tranchées. Il laisse des opéras, de la musique de scène, de la musique religieuse, des œuvres chorales, des poèmes symphoniques, des symphonies, des concertos, des pièces pour orgue et pour piano, des mélodies et des fantaisies.

Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer Le Carnaval des animaux, Danse macabre ainsi que l'opéra Samson et Dalila .

 

e Concerto pour violoncelle n° 1 en la mineur, opus 33, est une œuvre composée en 1872.
Ce concerto, assez bref, est bâti en un seul mouvement et réutilise, dans sa dernière partie, le thème giratoire du départ.
Il n'y a pas d'introduction de l'orchestre, comme il est normalement de coutume pour les concertos. Le violoncelle fait irruption avec un thème en tourbillon que l'orchestre reprend vite à son compte. Le second thème cantabile fait contraste. Cette introduction définit la spécificité du violoncelle, avec d'abord son autorité d'instrument pour virtuose et par la forte sollicitation des doigts.

 

Johannes BRAHMS
SCHICKSALSLIED

Johannes Brahms CHICKSALSLIED (Le Chant du Destin) est une œuvre pour chœur & orchestre sur un poème de Friedrich Hölderlin, dont Brahms termina la composition en mai 1871. Brahms en dirigea la création le 18 octobre 1871 à Karlsruhe.

Le SCHICKSALSLIED constitue avec Nänie et le Gesang der Parzen, composés dix ans plus tard, un triptyque dont l'inspiration est empruntée à la vision romantique de l'Antiquité gréco-romaine. Ces œuvres s'inscrivent dans un courant intellectuel qui prétendait voir dans l'Allemagne l'héritière de la Grèce antique, et qui avait donné naissance, dans le domaine de la peinture et de l'architecture, au néoclassicisme.
En mai 1870, BRAHMS annonce à J.O. Grimm qu'il a donné une suite à la Rhapsodie op. 53. Certes, un rapprochement entre les deux œuvres est inévitable : même subjectivité, même plan tripartite, même équilibre entre la deuxième partie en ut mineur et la conclusion, porteuse d'espoir, en ut majeur. Mais l'expression individuelle de la douleur fait place à une plainte universelle ; d'autre part, Brahms, qui avait trouvé dans Goethe une résonance à ses propres aspirations, rejette, en revanche, le fatalisme de Hölderlin.
Friedrich HölderlinAinsi, le SCHICKSALSLIED est une œuvre pétrie de contradictions, née de la passion de Brahms pour le beau poème (tiré du roman Hyperion) dont le contenu cependant – le Destin tel que le concevait l'Antiquité grecque – offusquait ses propres croyances. Hölderlin oppose à la félicité éternelle des Dieux (deux strophes) le sort affreux de l'humanité, jouet d'un destin aveugle, sombrant dans l'inconnu de toute éternité (une strophe). L'auteur du Requiem allemand ne pouvait partager cette philosophie où l'essentiel manque : l'espoir du repos, la consolation. D'où un détournement de sens effectué par la musique : ne pouvant remanier le poème, Brahms laisse l'orchestre conclure seul, confiant à la seule musique le message d'espoir essentiel à ses yeux.

Source : Guide de la musique sacrée et chorale profane. De 1750 à nos jours, sous la direction de François-René Tranchefort, éd. Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », 1993.

 

Léo FERRÉ
LE CHANT DU HIBOU

 

 

Les hiboux

Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur œil rouge. Ils méditent.

Sans remuer ils se tiendront
Jusqu'à l'heure mélancolique
Où, poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s'établiront.

Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement,

L'homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D'avoir voulu changer de place.

(Charles Baudelaire - Les Fleurs du Mal)

Pour voir et écouter l'interprétation de Léo Ferré sur YouTube, cliquer ICI

 

PROCHAIN CONCERT

 

La cuisine de Josquin et Léonie
Conte musical de Julien Joubert

 

  
Mardi 28 Mai 2013 à 20h30
Salle Maringer à Essey les Nancy

Avec les chorales et ateliers artistiques des collèges Emile Gallé d’Essey les Nancy et Chopin de Nancy & l’ensemble instrumental et le chœur de Gradus ad Musicam
Direction : François LEGÉE

Tarif unique: 5 euros, gratuit pour les moins de 15 ans.

La cuisine de Josquin et Léonie : conte musical de Julien Joubert
Josquin et Léonie sont frère et sœur… jumeaux ! Ils invitent tous leurs amis pour un grand festin… « Que faire ? Que faire ? Comment s’organiser ? » C’est ce que raconte « la cuisine de Josquin et Léonie ». Ce conte musical et gourmand propose une promenade sonore aux saveurs diverses. Josquin et Léonie, deux aventuriers gourmets, nous entraînent dans cette balade culinaire qui nous conduira du supermarché aux profondeurs du lave-vaisselle en passant par l’intérieur de l’inquiétant frigo…
Texte et musique : Julien Joubert
Pour chœur à voix égales accompagné d’un ensemble instrumental (clarinette, violoncelle, contrebasse, et piano).

1° partie : chœurs de Verdi et extraits d’Oliver, comédie musicale de L Bart

Ce projet fait suite aux actions et réalisations menées depuis plusieurs années en partenariat avec Gradus ad Musicam. Les projets permettent aux scolaires d ‘ aborder des programmes extrêmement variés d’œuvres pour chœur et orchestre avec ou sans mise en scène. Les dernières en date furent la création mondiale d’une œuvre commandée à un compositeur contemporain sur des textes d’élèves : « Un cœur par la poste » de Pierre Cholley, et les 3 œuvres du compositeur Etienne Perruchon: Dogora, Tchikidan et Skaanza

Ce projet est soutenu par la DAAC (délégation académique à l’action culturelle du Rectorat) la DRAC (ministère de la culture), le SIS, le Conseil général de Meurthe et Moselle et la mairie d’Essey les Nancy.


 

 
www.gradus-ad-musicam.com
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