--NEWSLETTUX--

La Gazette du GAM
N° 90 - juin 2016

GRADUS AD MUSICAM

Beethoven


Concerto pour violon
Fantaisie pour piano, chœur et orchestre

 


P

our clôturer la saison, un concert consacré à Beethoven, avec le Concerto pour violon en ré majeur op 61 (1806) et la Fantaisie pour piano, orchestre et chœur op 80 (1808). Ces deux œuvres ont été écrites à un moment clef dans la vie du compositeur. Après les années de désespoir, marquées par l'échec d'un amour pour l'immortelle Bien Aimée, la surdité qui brise une carrière de pianiste virtuose et le mure dans la solitude, il relève la tête. Saisi d'une énergie créatrice exceptionnelle, il se sent profondément rattaché à l'humanité et s'adresse à elle dans des œuvres solaires.

Le célèbre Concerto en ré majeur, tonalité rayonnante, est un poème d'amour en musique. Le violon soliste, chargé de l'expression lyrique des sentiments, noue un dialogue avec les différents instruments, loin des tragédies intérieures et souffrances passionnelles. Quant à la Fantaisie en do mineur, elle s'inscrit dans un vaste crescendo orchestral qui tend vers la lumière, jusqu'à l'apothéose marquée par l'entrée des chœurs. Le Final en ut majeur est précurseur de l'Hymne à la Joie de la 9e Symphonie, composé quelques années plus tard.

Ce programme sera aussi l'occasion de présenter 2 jeunes solistes talentueux : Jean-Marie Baudour dans un grand classique du répertoire violonistique et Sarah Briganti dans une très belle partie concertante du piano.


 

Jean-Marie BAUDOUR, violon
Sarah BRIGANTI, piano


Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM

 
Direction :
Aurélien Pouzet-Robert



Samedi 4 juin 2016 à 20h30
Salle Poirel, Nancy

 

Tarifs (hors frais de location) : 21 euros (normal), 16 euros (réduit + carte Cézam), 6 euros lycéens, étudiants , gratuit - 16 ans

Billetterie à l'entrée du concert

Réservations :

Salle Poirel Nancy 03 83 32 31 25
Magasins Fnac 0 892 68 36 22 (0,34?/min) www.fnac.com - Carrefour - G�ant
FranceBillet: 0.892.692.192 - www.francebillet.com

Ludwig van BEETHOVEN

(1770 – 1827)

L

udwig van Beethoven est né à Bonn en Allemagne le 16 ou 17 décembre 1770. Son grand père, marchand de vin, est aussi musicien à la chapelle de l'archevêché. Son père, ténor à la même chapelle, lui donne ses premières leçons de musique mais échoue dans la tentative de lui faire mener une carrière d'enfant prodige. Il lui fait donner des cours de piano, de violon et d'orgue avec différents professeurs.
Mais c'est l'enseignement de Christian Gottlob Neefe arrivé à Bonn en 1779, qui est décisif. Ce dernier lui enseigne le piano, l'écriture, mais encore les philosophes de l'antiquité, et certainement le goût pour les idées républicaines. Il sera un ami et un protecteur. En 1782, à l'âge de 12 ans, l'élève remplace Neefe à l'orgue et devient organiste régulier de la chapelle du prince-archevêque Maximilian Franz.
Neefe le présente dans les milieux bien établis de la ville. La famille von Breuning le prend à son service comme professeur de piano; Beethoven a alors 14 ans. Au sein de cette famille, il peut assister quotidiennement à des conversations ou des lectures des oeuvres de Goethe, Schiller, Herder.
En 1787, il se rend à Vienne pour étudier auprès des maîtres, mais le décès de sa mère le 17 juillet interrompt le séjour; l'état de santé de son père alcoolique le retient ensuite auprès de sa famille à Bonn. En novembre 1792, doté d'une rente du prince, il se rend de nouveau à Vienne pour étudier auprès de Haydn. Après la mort de son père un mois plus tard,
Beethoven s'installe définitivement à Vienne ; il a alors 22 ans.
Il se présente pour la première fois devant le public viennois dans un récital de piano le 29 mars 1795. En 1796, il entame une série de tournées comme concertiste (Prague, Dresde, Leipzig, Berlin, Budapest). Ces tournées sont aidées par de solides protections qui ouvrent les portes des lieux de concerts et par sa renommée de virtuose et d'improvisateur.
En 1798,donc à l'âge de 28 ans, il éprouve les premiers troubles de l'audition.Quatre années plus tard, désespéré par l'aggravation de sa maladie, il écrit le célèbre texte qu'on a nommé le Testament de Heiligenstadt. En 1808 il projette de se rendre à la cour de Kassel à la demande de Jérôme Bonaparte. Ses protecteurs lui assurent une rente de 4000 florins par mois à la condition qu'il ne quitte pas Vienne.
De 1795 à 1815 (surdité totale), il compose la plus grande partie de ses oeuvres les plus célébres: 8 des 9 symphonies ; 27 des 32 sonates pour piano ; les 10 sonates pour piano et violon ; 5 onates pour violoncelle et piano ; 11 des 16 quatuors à cordes ; l'ouverture de Leonore (Fidelio) en 3 versions ;7 concertos ; la messe en do majeur ; Fidelio et de nombreux lieder ou musiques de scène.
1815 marque un tournant dans la vie de Beethoven.Le 15 novembre 1815, le frère de Beethoven décède. Son testament demande que la tutelle de son fils Karl soit conjointement assurée par sa veuve et son frère Ludwig. Jugeant sa belle-sœur indigne, Beethoven veut lui faire retirer la tutelle et prend son neveu sous son toit. Les tracasseries judiciaires, l'éducation et la cohabitation avec Karl semblent avoir douloureusement pesé. 1815 est également l'année de la surdité totale, qui forcera le compositeur, à partir de 1818, à communiquer par l'intermédiaire de carnets de conversation, dont 130 subsistent sur les 400 utilisés.
Entre 1818 et 1822, il écrit ses dernières sonates pour le piano. En 1823 il achève la composition de sa seconde messe, créée à Saint-Petersbourg le 7 avril 1824. Le 7 mai de la même année, sa 9e symphonie est créée à Vienne. Il se consacre ensuite aux quatuors à cordes.
Une foule (oscillant entre 10 000 et 30 000 personnes selon les témoins) participe aux funérailles le 29 mars 1827. Le comédien Heinrich Anschütz y lit un discours funèbre écrit par Franz Grillparzer.

Source: Jean-Marc Warszawski
 


 

Le Concerto pour violon

La perfection du classique, la ferveur du romantisme

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e Concerto pour violon en ré majeur, op.61, fut composé en novembre et décembre 1806, en quelques semaines ; cette rapidité est très insolite pour Beethoven. Il est resté le seul concerto pour violon du compositeur et appartient à une période créative très importante et très féconde : c'est durant ces années que Beethoven composa la Troisième Symphonie op. 55 ("Héroïque"), le Triple Concerto op. 56, la Sonate pour piano op. 57, le Quatrième Concerto pour piano op. 58, les Quatuors "Rasumowsky" op. 59, la Quatrième Symphonie op. 60, l'Ouverture Coriolan op. 62...

Commandé par le violoniste et chef d'orchestre Franz Clement, directeur artistique du théâtre An der Wien, sa partition ne fut achevée que quelques jours avant le concert, et le violoniste fut obligé de jouer certaines parties directement à partir du manuscrit et à première vue. L'oeuvre ne remporta qu'un succès d'estime ; il faut dire que l'exécution avait certainement pâti de l'impréparation du concert.

Le
Concerto pour violon exprime le côté lyrique de la personnalité musicale de Beethoven. Pendant quarante-cinq minutes, la composition est gouvernée par une harmonie supérieure : il n'y a pas signe de lutte intérieure, de tragédie, de souffrance ou de passions bouleversantes. "La mélodie se répand avec une sérénité divine... envahie de la pure harmonie de ré majeur" (Riezler) • Allegro ma non troppo • Larghetto • Rondo allegro

source : Michele Trenti

 

La Fantaisie pour piano, chœur et orchestre

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a Fantaisie pour piano, chœur et orchestre Op. 80 a été écrite quelques jours seulement avant le concert du 22 décembre 1808 donné au Théâtre An der Wien (dont le programme proposait entre autres la Symphonie Pastorale qui portait alors le numéro 5 et la Symphonie en ut mineur le numéro 6 en première audition, le Concerto pour piano n°4 en sol majeur, un air chanté (Ah, perfido), le Sanctus de la Messe en ut majeur et une Fantaisie pour piano seul) Elle constituait un épilogue éclatant mettant en œuvre la somme des effectifs utilisés durant cette soirée,au cours de laquelle Beethoven intervenait en tant qu'interprète et chef d'orchestre.


Cette pièce, embrassant à la fois l'écriture concertante, lyrique et symphonique, révèle, par bien des aspects, une forme d'anticipation et une tentative de fusion de différents genres et formes. Le déroulement de l'œuvre s'inscrit dans un vaste crescendo orchestral menant à l'apothéose finale marquée par l'entrée des choeurs. Tel un peintre, Beethoven utilisera les diverses possibilités de coloris orchestral contenu dans l'effectif instrumental : passages destinés au piano soliste, instrumentation de type musique de chambre, tutti d'orchestre, piano et chœur et orchestre et chœur .


Le thème principal provient de l'allegretto d'un lied de jeunesse écrit en 1794 par le compositeur : Seufzer eines Ungeliebten und Gegenliebe (Plainte d'un homme qui n'est pas aimé et Amour mutuel). Et il n'est lui-même qu'
une esquisse du Finale de la IXème Symphonie avec chœurs qui sera créée à Vienne le 7 mai 1824. La parenté entre ces deux œuvres ne fait d'ailleurs plus aucun doute à la lecture de deux lettres datées de mars 1824 dans lesquelles Beethoven mentionne la création d' « une nouvelle grande Symphonie avec un Finale du genre de ma Fantaisie pour piano avec choeurs, mais sur une bien plus grande échelle ».

 

 

Jean-Marie BAUDOUR
violon


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près des études au Conservatoire de Caen, au Conservatoire Mozart de Paris et au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon où il obtient successivement les Médailles d'Or de Violon et de Musique de Chambre en 1998, le « Prix d'Excellence » du CNR de Caen en 1999, le « Diplôme National d'Etudes Supérieures Musicales » du CNSMD de Lyon en 2004,
Jean-Marie BAUDOUR est admis en « 3ème Cycle de Perfectionnement » parallèlement à son premier poste de 1er Violon Tutti à l'Orchestre de Chambre des Pays de Savoie.

En complément de son apprentissage auprès de ses professeurs Rodrigue Milosi, Gerard Jarry, Annick Roussin et Laurence Ketels, il se perfectionnera auprès d'une dizaine d'autres maîtres comme par exemple Regis Pasquier, Jean-Jacques Kantorow, Zakhar Brond..., mais également auprès de personnalités de la musique baroque telles que William Christie, Pablo Valetti, Jesper Christiansen, Cynthia Roberts,...

Après avoir été sollicité auprès de différents orchestres prestigieux de Paris et de Lyon, il est nommé Second Soliste des 1ers Violons de l'Orchestre de l'Opéra National de Lorraine en Décembre 2010. Sa volonté permanente de s'ouvrir à toutes les musiques le conduit à enregistrer, chez le label EMI Music, le dernier album de la chanteuse « Camille » :  « Ilo Veyou », ainsi que le premier album du chanteur « Jérôme Van Den Hole ». Parallèlement, il enregistre l'album Jazz « la Diskord » avec le « Karim Maurice Project »( Label Cigogne Music). Il participe également aux enrégistrements de plusieurs films et court métrages.  Invité par le Consulat de France, il interprète à Shanghaï une version modifiée de « l'Histoire du Soldat » de Stravinsky avec le slameur « Xtatik », lors de la première édition de la « Fête de la Musique » organisée en Chine. Il se produit régulièrement en tant que soliste et chambriste dans diverses fomations, répertoires et festivals tout autour du globe.

 

 

Sarah BRIGANTI
piano

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arah Briganti débute le piano à 4 ans et rentre 2 ans plus tard au Conservatoire National de Metz. Elle obtient ensuite 4 premiers prix au Conservatoire National de Nancy dans la classe d’Hugues Leclère (piano, formation musicale, culture musicale, musique de chambre). Elle part ensuite en Belgique suivre l’enseignement du pianiste américain Daniel Blumenthal au Conservatoire Royal de Bruxelles où elle obtient un Master en art. Elle participera parallèlement à diverses masterclasses avec entre autres Martine Joste, Vanessa Wagner, Idil Biret, Philippe Entremont, Nelson Delle-Vigne Fabbri, Katia Veekmans. Elle suivra notamment les conseils du pianiste français Eric Vidonne et ceux de la pianiste lituanienne Muza Rubackyte au conservatoire russe de Paris.

Sarah Briganti s’est produite dans le cadre de différents festivals de musique contemporaine (Musique Action à Nancy, festival Acanthes à Metz, 3rd Weeks Contemporary Music à Shanghai, Malher fetival à Jihlava, International Composition Price à Hong Kong) et est membre permanent de l’ensemble de musique contemporaine Luxembourg Sinfonietta depuis 2008. Elle se produit également en tant que soliste (Rhapsodie in blue sous la direction de Marcel Wengler à Luxembourg; 21ème Concerto de Mozart sous la direction de Philippe Dorn au Grand théâtre de Thionville) et chambriste dans diverses formations (festivals Metz en Fête avec le violoncelliste Clément Biehler; festival de musique contemporaine de Shanghai avec le clarinettiste Jean-Philippe Vivier; A Wiesbaden avec le clarinettiste Sebastian Plata; A la philharmonie de Luxembourg en trio et sonate). Elle est également membre de la fondation EME à Luxembourg .

Parallèlement à sa carrière pianistique, son intérêt pour la pédagogie l’amène à obtenir un Capes d’éducation musicale en 2002 ainsi qu’un Diplôme d’état de piano en 2006 et enseigne actuellement à Luxembourg. Elle a collaboré pour cette saison 2015/2016 avec la compagnie de théâtre les4coins, dans une création autour de la grande guerre où elle y interprète le Tombeau de Couperin de Ravel (Représentation au théâtre de Verdun et programmation au théâtre du Saulcy à Metz pour la saison prochaine)



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Tél : 03.83.21.09.19  - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com

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