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La Gazette du GAM
N° 97 - juin 2017

 

GRADUS AD MUSICAM

 

Anton DVOŘÁK Concerto pour violoncelle

Gustav MAHLER Lieder eines fahrenden Gesellen

L
e dernier concert de la saison sera consacré à Anton Dvořák et Gustav Mahler, deux compositeurs originaires de Bohème, presque contemporains, qui ont partagé un intérêt pour le nouveau monde tout en gardant une vision romantique. Tous deux ont trouvé une expression sonore d'une grande beauté, liée à une sensibilité toute personnelle. Les Lieder eines fahrenden Gesellen - Chants d'un compagnon errant - (1883) pour orchestre et voix soliste est une des premières œuvres de Mahler. Il a 23 ans et écrit lui-même l'essentiel des textes, inspiré par un amour douloureux pour une cantatrice. Une voix soliste grave chante la souffrance de celui qui est mal aimé. Il cherche dans le monde l'apaisement que seule la Nature pourrait lui donner. Le thème est très romantique, mais la musique s'inscrit dans une modernité. La diversité des timbres de l'orchestre qui entourent la voix soliste nous entraînent dans des atmosphères très différentes : nostalgie, émerveillement, amertume tragique, douce résignation. Le très célèbre Concerto pour violoncelle et orchestre en si mineur (1895) de DVOŘÀK est une œuvre magnifique, dans laquelle se noue aussi un dialogue entre l'orchestre et une voix grave, presqu'humaine, celle du violoncelle. Les différents instruments - bois, cordes, cuivres dont les cors notamment - l'appellent ou lui répondent, et offrent une palette sonore d'une grande richesse : le violoncelle se fait tour à tour passionné, révolté, d'une douceur très nostalgique dans le 2e mouvement. Ce concerto est en quelque sorte une quintessence du romantisme et l'expression même de ce qu'on appelle "l'âme slave".
 
Dimanche 11 juin 2017  à 17h

Salle Poirel
 Nancy



Violaine MANFRIN / mezzo-soprano

Pierre CORDIER / violoncelle

Orchestre Symphonique
GRADUS AD MUSICAM
Direction : Aurélien POUZET-ROBERT




Tarifs (hors frais de location) :
21 euros (normal),
16 euros (réduit + carte Cézam),
6 euros lycéens, étudiants ,
gratuit - 16 ans



Contact - Renseignements : Réservations :
GRADUS AD MUSICAM Tél :
 03 83 21 09 19
gam@gradus-ad-musicam.com
;

 


 

Anton DVOŘÁK

(1841-1904)

D VOŘÁK apparaît comme un compositeur romantique par excellence. Ses origines font de lui le successeur d’un autre compositeur tchèque, Smetana et ses influences musicales ont été déterminées par des rencontres avec Brahms et  Liszt.  Fils d’aubergiste, il se prend de passion pour la musique dès son plus jeune âge en jouant du violon avec son instituteur du village; en 1857, l’un de ses oncles l’inscrit dans la classe d’orgue du conservatoire de Prague.

Tour à tour altiste à l’opéra de Prague puis organiste, il progresse dans son apprentissage de la composition et se fait connaître du public praguois en produisant sa cantate patriotique : Hymnus. Cette œuvre tente d’animer un mouvement de renaissance nationale où la musique concourt au redressement patriotique. D’abord professeur de composition au Conservatoire de Prague, Dvořák connaît une renommée croissante, particulièrement en Angleterre où il effectue une dizaine de voyages entre 1884 et 1896 et aux Etat-Unis où on le nomme directeur du conservatoire de New York entre 1892 et 1895. Son expérience de musicien d’orchestre lui permet de découvrir un vaste répertoire classique et contemporain. Il joue sous la baguette de Bedrich Smetana, Richard Wagner, Mily Balakirev.

Célèbre dans tout le monde musical, il est nommé de 1892 à 1895 directeur du Conservatoire national de New York. Il y assure une classe de composition. Sa première œuvre composée aux États-Unis, est la 9e symphonie dite « Du nouveau Monde ». Son succès est foudroyant et ne s’est jamais démenti depuis sa première audition. Son séjour en Amérique du Nord voit naître d’autres compositions très populaires comme le 12e Quatuor dit "américain" et le merveilleux Concerto pour violoncelle, qui sera terminé en sol européen.

La fin de sa vie est surtout consacrée à la composition d’opéras dont le plus célèbre reste Rusalka, créé en 1901. Pendant cette période, il dirige également le Conservatoire de Prague. Sa musique est colorée et rythmée, inspirée à la fois par l’héritage savant européen et par l’influence du folklore national tchèque mais aussi américain (negro spirituals ou chansons populaires). Dvořák est l’un des rares exemples de compositeur romantique ayant abordé avec succès tous les genres, à la seule exception du ballet. Bien que sa musique ait eu du mal à s’imposer en France, Dvořák fut considéré de son vivant comme un personnage de stature internationale.




Le Concerto pour violoncelle n° 2

 

Le Concerto pour violoncelle n° 2 en si mineur est une oeuvre toute imprégnée de la nostalgie de l’exil puisqu’il à été composé par dvořák dans sa période américaine et profondément inscrit dans ses racines nationales. Très intériorisé, lyrique, le phrasé du violoncelle atteint son point culminant dans l’adagio. Richesse mélodique, beauté de la matière sonore, engagement spirituel de l’interprète, cette oeuvre représente en elle-même la quintessence du romantisme. L’œuvre se situe chronologiquement entre la neuvième et dernière symphonie et ses Poèmes symphoniques. Il eut l’idée de la partition après avoir écouté le concerto pour violoncelle n° 2 de Victor Herbert, compositeur américain d’origine irlandaise, chef d’orchestre, violoncelliste et qui est connu essentiellement pour ses opérettes. La création eut lieu le 19 mars 1896 à Londres accompagné par l’orchestre de la société philharmonique sous la direction du compositeur.

L’impérieuse entrée du violoncelle en mode majeur dans le premier mouvement ouvre de nouveaux horizons. Le développement nous invite à un étonnant voyage intérieur : le violoncelle se fait tour à tour fougueux, passionné, révolté. L’orchestre devient féerie quand le soliste entonne son second thème, un chant d’amour d’un lyrisme exacerbé.
Le second mouvement est introduit par le choral des bois. Lorsque le violoncelle apparaît, c’est pour nous chanter une mélodie aussi émouvante que celle du largo du Nouveau Monde. Le troisième mouvement  présente un finale très rythmé dans l’esprit des danses slaves. Une marche énergique, inquiétante, inéluctable, monte crescendo et s’empare de tout l’orchestre. Le violoncelle apparaît au sommet et reprend ce thème étourdissant.
Le dernier passage méditatif, avant la furia conclusive, a été ajouté quand Dvořák a appris la mort de sa belle-sœur et amour de jeunesse. On y vit aussi un ultime hommage à son ami Tchaïkovski récemment disparu. Il ne faut cependant pas oublier que ce procédé d’introduire une méditation dans la coda est très prisé de Dvořák. La perfection de l’œuvre n’a pas manqué de surprendre Johannes Brahms : « Pourquoi diable ne m’a-t-on pas dit que l’on pouvait écrire un concerto pour violoncelle comme celui-ci ? Si seulement je m’en étais douté, j’en aurais écrit un depuis longtemps. »

Source : Hélène Mouty http://elisabeth.blog.lemonde.fr/2009/04/21/dvorak-ou-l%E2%80%99apogee-du-concerto-pour-violoncelle/
 

Pierre CORDIER
violoncelle

 

A près avoir obtenu ses 1ers prix de violoncelle et de musique de chambre au CNR de Reims, Pierre Cordier intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Roland Pidoux et obtient en 2001 son 1er prix de violoncelle et de musique de chambre. Tout au long de ses études, il bénéficiera des conseils de nombreuses personnalités, notamment Marc-Didier Thirault, Marc Coppey, Pierre Laurent Aimard, Jean Guihen Queyras, Christopher Henkel, Christophe Coin.
Il sera également lauréat de plusieurs concours (concours de cordes d’Epernay et concours d’Ile de France). Son intérêt pour l’orchestre l’amène à jouer au sein de l’Opéra de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Ensemble Intercontemporain. Précédemment titulaire à l’Orchestre de l’Opéra de Nancy et ensuite à l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, il entre à l’Orchestre National de Lyon en 2016. On le retrouve régulièrement comme soliste (Concerto de Schumann aux Flâneries Musicales de Reims, double concerto de Vivaldi avec l’orchestre de Bordeaux, concerto de Haydn et Variations Rococos de Tchaïkovski au Festival de Musique en Ré, concerto de Dvořák et triple concerto de Beethoven à Taiwan….). Il se produit aussi régulièrement en musique de chambre dans des formations variées (au Japon en ensemble de violoncelles, en Afrique du Sud avec l’Instant Donné, encore récemment à Taiwan en sonate….).




 

 

Gustav MAHLER

(1860-1911)

 

S itué à la période charnière du XIXe et le XXème siècle, Gustav Mahler initie la transition vers le post-romantisme et le modernisme. Le compositeur autrichien bouleverse le genre symphonique et devient l’un des symboles du romantisme exacerbé. Issu d’une famille juive modeste, Gustav Malher étudie au Conservatoire de Vienne où il suit notamment les cours d’harmonie de Robert Fuch et de composition de Franz Kenn, c'est à cette occasion qu'il rencontre Bruckner. Mahler occupe ensuite différents postes de chef d’orchestre et de directeur musical en Europe centrale et en Autriche. Son génie de l'orchestration est remarqué lorsqu’il dirige Mozart, Beethoven et Wagner à l’opéra de Prague, salle qu'il quitte en raisons de conflits avec l'admnistration et les musiciens.

Sa nomination comme directeur musical de l’opéra de Vienne, capitale alors en pleine ébullition artistique, constitue l’apogée de sa carrière. Dans le désaccord qui oppose les conservateurs (Brahms ) aux progressistes (Wagner ), Gustav Mahler choisit son camp, celui de Wagner qui le fascine par la révolution musicale qu'il porte. Victime d’antisémitisme malgré sa conversion et son épanchement pour le mysticisme catholique, il quitte Vienne et fini sa carrière à l’orchestre philharmonique de New York. Par leurs dimensions monumentales, la démesure de l’effectif orchestral, la volonté d’embrasser un monde, les symphonies de Mahler constituent des chefs d’œuvre du romantisme. Jouant sur les contrastes entre trivialité et gravité, il excelle dans l’écriture contrapuntique, libre, dissonante et de plus en plus audacieuse. De son vivant, c'est davantage son talent orchestral que son génie de compositeur qui sera célébré. Par l’évolution subtile de principes à laquelle son œuvre participe, il influence notamment Schönberg ou Chostakovitch..

L’œuvre de Mahler en 6 dates :

1884-1885 : Lieder eines fahrenden Gesellen
• 1888-1896 : Symphonie numéro 1 « Titan »
• 1888-1894 : Symphonie numéro 2 « Résurrection »
• 1901-1904 ; Kindertotenlieder (Chants pour des enfants morts )
• 1903-1904 : Symphonie numéro 6 « Tragique »
• 1908-1909 : Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre)

Source : France Musique

 

 

Les Lieder eines fahrenden Gesellen constituent le premier cycle de Lieder de Gustav Mahler ; ils ont été composés entre 1884 und 1885. La première eut lieu à Berlin le 16 mars 1896 sous la direction de Mahler avec l'Orchestre Philharmonique de Berlin.

Les quatre Lieder furent composés à l'époque où Mahler était directeur musical et chef de choeur à Kassel et travailla avec la soprano Johanna Richter. Mahler tomba passionnément amoureux de la jeune  femme. Celle-ci ne partageant pas ses sentiments, leur relation fit long feu .

C'est ce chagrin d'amour qui conduisit Mahler à composer  les Lieder eines fahrenden Gesellen, dans   lesquels ils mit en musique quatre poèmes qu'il avait composés pour Johanna.

 

 

Violaine MANFRIN

mezzo-soprano

 

V iolaine Manfrin débute le violoncelle à l’âge de cinq ans. Elle obtient son prix au CRR de Rueil en 2009 pour ensuite passer à la contrebasse dans la classe de Philippe Noharet. Elle entre au CNSMDP en 2011 et obtient son prix trois ans plus tard. Parallèlement à ses études de chant, elle est contrebassiste second soliste à l’orchestre de  l’Opéra de Nancy depuis 2013. Elle est séléctionnée pour participer à la master class de Ludovic Tézier à l’Opéra de Nancy en juin 2015 et se produit en récital au Grand Casino d’Aix-les-Bains en janvier 2016. Elle chante la Rhapsodie de Brahms salle Gaveau ainsi que la 2ème symphonie de Mahler à Saint-Eustache à Paris. Elle se produit en récital au Festival d’Orgeval en janvier avec la soprano Tatiana Probst et le baryton Olivier Grand dans des airs d’opéra. Elle poursuit actuellement ses études de chant à l’Ecole normale de musique de Paris dans la classe de Mireille Alcantara. Elle chantera la Petite Messe Solennelle de Rossini ainsi que des airs de Verdi salle Gaveau à Paris en juin.

 

 




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