Mozart - Grande Messe
en ut, Concerto pour piano n° 23
Mozart - Requiem, Concerto
pour clarinette
4
concerts :
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B
edřich SMETANA
est né en Bohême en 1824. Seul parmi onze
enfants à atteindre l'âge adulte, il apprit le piano et le violon
dans son enfance. À huit ans, il composait déjà, malgré
l'hostilité de son père à sa vocation, SMETANA étudia
la musique à Prague. Il s'engagea en même temps dans
le mouvement nationaliste tchèque.
Smetana se maria en août 1849. Après quelques années,
il perdit trois de ses quatre filles, et son épouse fut atteinte de
tuberculose. En 1856, Smetana s'installa à Göteborg en Suède,
où il
mena une activité d'enseignant,
de chef d'orchestre et de musicien de musique de chambre. De retour à Prague
en 1863, il fonda sa propre école de musique dans le but de promouvoir
la musique tchèque. Il fut nommé chef d'orchestre de l'Opéra
de Prague en 1866, où Antonín Dvorák jouait de l'alto
et composait également. Les deux hommes se lièrent rapidement
d'amitié.
En 1874, atteint de surdité due à la syphilis, il dut mettre
fin à ses fonctions de direction d'orchestre et se consacra alors exclusivement à la
composition. En 1875, sa santé déclinant, il se réfugia à Jabkenice,
un village de Bohême centrale. Il fut interné en hôpital
psychiatrique en 1883 à Prague, et décéda le 12 mai 1884.
Smetana fut le premier compositeur à utiliser des éléments
spécifiquement tchèques dans sa musique. Ses opéras sont
fondés sur des thèmes tchèques, et il utilisa beaucoup
de rythmes et de mélodies du folklore tchèque dans ses compositions.
Les Brandebourgeois en Bohême est le premier opéra entièrement écrit
en tchèque. Il influença profondément la vie musicale
des pays de Bohême, non seulement par son art de la composition mais
par son implication dans la vie artistique praguoise. L'influence de son œuvre
ne se limita pas à ses compatriotes (Antonín Dvorák, Zdenek
Fibich…) puisqu'un compositeur comme Arnold Schönberg saura reconnaître
sa dette envers Smetana.
Le Printemps de Prague, célèbre festival de musique classique,
s'ouvre chaque année le 12 mai, date anniversaire de la mort de Smetana,
par une interprétation de Vltava.
Má Vlast (Ma patrie) est un cycle de six poèmes symphoniques composé entre 1874 et 1879. Fidèle à ses convictions patriotiques, Smetana évoque l'histoire ou les paysages de son pays, la Bohême.
Vltava est
le poème symphonique le plus célèbre du cycle,
connu également sous son nom allemand La Moldau.
Vltava est le nom de la rivière qui traverse Prague et une grande partie de
la Bohême avant de rejoindre l'Elbe dont elle est un affluent.
Après une évocation des deux sources qui forment la Vltava,
le fameux thème principal apparaît. Suivent ensuite des tableaux évoquant les bois, les danses paysannes
(rythme de polka) et les nuits magiques de la Bohême. L'agitation de
l'orchestre reflète les chaos que traverse la rivière, avant
son arrivée majestueuse à Prague.
H
eitor VILLA-LOBOS est né le 5 mars 1887 à Rio de Janeiro au Brésil. Dans son enfance, il a appris à jouer du piano, de la clarinette et de la guitare, laquelle est devenue son instrument de prédilection. À 16 ans, il décida de s’enfuir de chez lui et d’aller explorer le Brésil, et durant son périple, il y recueillit une multitude de chants et de mélodies folkloriques brésiliennes. Revenu de son voyage, il étudia la musique à l’institut national de musique de Rio de Janeiro, mais ses compositions n’ont jamais été conformes à aucune norme académique. Il partit également étudier en Europe, notamment à Paris. Ses compositions, tout en étant considérées comme de la musique classique, comportent beaucoup d’éléments du folklore brésilien. Il a écrit plus de 1000 œuvres de tous styles, passant d’œuvres symphoniques à des pièces pour piano, pièces pour chœurs, quatuor à cordes, opéras, musique de film, etc … Ses œuvres les plus connues sont ses quatuors à cordes, ses Choros (1 à 14) et ses Bachianas Brasileiras (1 à 8). Il est mort en 1959, à Rio de Janeiro.
La Fantasia pour saxophone soprano,
orchestre à cordes et 3 cors a été composée
en 1948. Elle a été dédiée à Marcel
Mule, saxophoniste virtuose français. Le premier mouvement, Animé,
commence de façon très rythmique, pour ensuite s'alanguir dans
deux thèmes
de tango. Le deuxième mouvement, Lent,
suggère le mystère des nuits brésiliennes
et s’enchaîne directement avec le dernier mouvement, rempli de
rythmiques intéressantes, tout en étant Très Animé,
comme le titre du mouvement l’indique.
U
C
Dans une lettre à son père datée du 4 janvier 1783, Mozart fait allusion à la promesse qu'il avait faite d'écrire une œuvre sacrée s'il parvenait à épouser Constance, qui était alors gravement malade. Lorsqu'il amena celle-ci à Salzbourg, en août 1783, il apportait avec lui la partition incomplète d'une messe répondant à ce vœu formulé, semble-t-il, lors des jours difficiles qui avaient précédé son mariage.
La première exécution de l'œuvre inachevée - il y manque la fin du Credo ainsi que l'Agnus Dei - a lieu le 26 octobre à l'église Saint-Pierre de Salzbourg avec Constance dans la partie de soprano solo.
Apparemment, Mozart ne redonna jamais la Messe en ut mineur, et ne se remit donc jamais à y travailler. Toutefois, en mars 1785, il arrange le Kyrie et le Gloria avec de la musique additionnelle, pour en faire l'oratorio italien Davidde penitente (K.469). L'œuvre est exécutée sous cette forme au Burgtheater de Vienne les 13 et 15 mars 1785.
Les styles de la Messe en ut mineur sont extrêmement contrastés. De toute évidence, la grande écriture chorale reflète les études récentes que Mozart avait effectuées sur Bach et Haendel. En revanche, les influences italiennes se retrouvent dans les sections de solistes, tout droit venues de l'opéra, ce que l'éclatant Gloria expérimente au fil de ses huit sections.
Le cœur de la Messe est cependant, dans le Credo, la monumentale aria tripartite pour soprano sur Et incarnatus est, qui semble à la fois une dédicace exaltée de Mozart à la femme qu'il aimait (mais qui dut être embarrassée par les difficultés de l'écriture) en même temps qu'une hymne lumineuse à l'incarnation divine. On comprend qu'après une telle prouesse de raffinement vocal et instrumental, Mozart ait eu du mal à poursuivre son labeur.
La Grande Messe en ut mineur constitue, avec le Requiem, le sommet de la musique religieuse de Mozart, et l'un des points culminants de toute sa production.
La messe de Requiem en ré mineur (KV 626) de Wolfgang Amadeus Mozart, composée en 1791, est la dernière œuvre du compositeur. Elle n'est de la main de Mozart que pour les deux tiers environ, la mort en ayant interrompu la composition. Elle reste néanmoins une de ses œuvres emblématiques.
Au cours de l'année 1791 Mozart reçut la commande d'un Requiem de la part de plusieurs intermédiaires anonymes, agissant pour l'excentrique comte Franz de Walsegg. La moitié de la récompense était jointe à la commande.
Mozart se mit eu travail et prit
pour modèle le Requiem de Michael Haydn. Au fur et à mesure
que la composition avançait, la santé de
Mozart se dégradait. À sa mort, le 5 décembre 1791,
il avait uniquement écrit les premières mesures de l'Introït
(Requiem Æternam) pour tous les instruments et le chœur. Pour
la pièce suivante, le Kyrie, ainsi que la majeure partie des vingt
strophes de la séquence Dies iræ (de la première, Dies
Iræ, à la
seizième strophe, Confutatis)5, seules les voix du chœur et la
basse continue étaient terminées. Au-delà, seuls quelques
passages importants de l'orchestre étaient esquissés.
A la demande de la veuve de Mozart, le compositeur Süssmayr compléta
les parties manquantes.
J
E
in deutsches Requiem op. 45 est une œuvre pour chœur, solistes et orchestre composée entre 1865 et 1868. Il s'agit d'une œuvre sacrée mais non liturgique : la messe de requiem ne fait pas partie de la liturgie protestante. Elle est composée de sept mouvements et dure entre 70 et 80 minutes, ce qui en fait la plus longue composition de Brahms. Ce requiem lui assura la célébrité. Brahms écrivit le livret de Ein deutsches Requiem lui-même. Contrairement à la messe de requiem catholique traditionnelle qui utilise un texte canon en latin, Ein deutsches Requiem tire son texte de la bible protestante de Martin Luther.
Protestant de tradition sinon de foi, et bon connaisseur des Ecritures, Brahms a minutieusement choisi ses extraits de la Bible, insistant sur la consolation et l'immortalité de l'âme, sans se soucier de Jugement dernier, de rédemption des péchés par l'Agneau de Dieu. Cette indifférence à l'égard des dogmes et de la liturgie avait choqué les autorités ecclésiastiques à la création de l'œuvre, en 1868, à la cathédrale de Brême. L'auteur des Quatre Chants sérieux illustre les versets de son requiem comme les vers de ses lieder : en poète, retrouvant la délicatesse des motets d'un Heinrich Schütz, ce jumeau germanique de Monteverdi. « C'est toujours comme ça qu'on a composé, depuis Bach jusqu'à moi », se félicitait Brahms.
Avant de composer l'œuvre pour orchestre & chœur, Brahms a d’abord écrit lui-même une version pour piano à quatre mains, puis une version pour deux pianos. GRADUS AD MUSICAM proposera également cette magnifique variante pour 2 pianos et petit ensemble vocal.
S
CHICKSALSLIED (Le Chant du Destin) est une œuvre pour chœur & orchestre sur un poème de Friedrich Hölderlin, dont Brahms termina la composition en mai 1871. Brahms en dirigea la création le 18 octobre 1871 à Karlsruhe.
Le SCHICKSALSLIED constitue avec Nänie et le Gesang der
Parzen, composés dix ans plus tard, un triptyque dont l'inspiration
est empruntée à la vision romantique
de l'Antiquité gréco-romaine. Ces œuvres s'inscrivent
dans un courant intellectuel qui prétendait voir dans l'Allemagne
l'héritière
de la Grèce antique, et qui avait donné naissance, dans
le domaine de la peinture et de l'architecture, au néoclassicisme.
En mai 1870, Brahms annonce à J.O. Grimm qu'il a donné une
suite à la Rhapsodie (NDLR Op. 53). Certes, un rapprochement
entre les deux oeuvres est inévitable : même subjectivité,
même plan tripartite, même équilibre entre la deuxième
partie en ut mineur et la conclusion, porteuse d'espoir, en ut majeur.
Mais l'expression individuelle de la douleur fait place à une
plainte universelle ; d'autre part, Brahms, qui avait trouvé dans
Goethe une résonance à ses propres aspirations, rejette,
en revanche, le fatalisme de Hölderlin.
Ainsi, le SCHICKSALSLIED est une oeuvre pétrie de contradictions,
née de la passion de Brahms pour le beau poème (tiré du
roman Hyperion) dont le contenu cependant – le Destin tel que
le concevait l'Antiquité grecque – offusquait ses propres
croyances. Hölderlin oppose à la félicité éternelle
des Dieux (deux strophes) le sort affreux de l'humanité, jouet
d'un destin aveugle, sombrant dans l'inconnu de toute éternité (une
strophe). L'auteur du Requiem allemand ne pouvait partager
cette philosophie où l'essentiel manque : l'espoir du repos,
la consolation. D'où un
détournement de sens effectué par la musique : ne pouvant
remanier le poème, Brahms laisse l'orchestre conclure seul,
confiant à la
seule musique le message d'espoir essentiel à ses yeux.
Source : Guide de la musique sacrée et chorale profane. De 1750 à nos jours, sous la direction de François-René Tranchefort, éd. Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », 1993.
L
e Concerto pour piano n° 2 en do mineur, opus 18, de Sergueï Rachmaninov fut composé dans les années 1900 et 1901, et fut créé le 11 septembre 1901 à Moscou par le compositeur au piano sous la baguette d'Alexander Siloti et obtient un succès considérable non démenti depuis.
La composition de ce concerto intervient juste après les trois ans de dépression nerveuse dans laquelle Rachmaninov a plongé suite à l'échec de sa première symphonie, démontée par des critiques impitoyables. C'est grâce au traitement du docteur Nicolas Dahl, un neurologue pratiquant l'hypnose selon l'enseignement de Charcot et qui lui conseille d'écrire ce concerto, que Rachmaninov arrive à sortir de cette crise et retrouver sa créativité. Ce concerto sera dédié au docteur Dahl en guise de remerciement.
Respectant la forme traditionnelle du concerto, il se compose de trois mouvements : Moderato, Adagio sostenuto, Allegro scherzando. Il est fameux pour sa difficulté et notamment pour la taille des mains qu'il demande au pianiste (neuvièmes à jouer d'une seule main). On peut penser que le 2° Concerto pourrait être une sorte de tableau musical des différentes étapes qui ont mené à sa composition. L'œuvre retracerait ainsi sa propre gestation, et serait par là pour le musicien une façon de surmonter définitivement la crise qu'il vient de traverser. Aux premières mesures, le musicien émerge peu à peu de sa torpeur. Une fois éveillé, il se remémore les épisodes qui l'ont mené vers la crise. En une gigantesque anamnèse, il voit défiler son passé, les moments douloureux de son existence ; d'où le ton grave et torturé de ce premier mouvement. Dans l'Adagio, ayant chassé ses mauvais souvenirs, le musicien se réacclimate doucement à la vie. Son état reste fragile, mais plein d'espoir : il est comme un homme qui verrait poindre l'aube après une nuit peuplée de cauchemars. Enfin, dans l'Allegro Scherzando, le musicien goûte à présent pleinement aux plaisirs de la vie. Il retrouve foi en lui-même et en ce qu'il a de plus précieux : la musique.
Source : Wikipedia
U
ne nuit sur le mont Chauve est un poème symphonique composé par Moussorgski en 1867. La pièce est inspirée d'une nouvelle de Nicolas Gogol qui met en scène le sabbat des sorcières. Le titre initial en était : Nuit de la Saint-Jean sur le mont Chauve. L'œuvre a été retravaillée plusieurs fois par le compositeur, avec une version chorale en 1872, puis comme interlude orchestral de l'un de ses opéras en 1873. Nikolaï Rimski-Korsakov fait une réorchestration de cette troisième version en 1908 et c'est cette dernière qui reste la plus jouée.
La musique suit un programme établi : Voix souterraines, apparition des esprits des ténèbres puis de Chernobog (divinité des ténèbres dans la Russie païenne) – Adoration de Chernobog – Sabbat des sorcières – Sonnerie de la cloche du village et évanouissement des apparitions – Aube naissante.
L
e Concerto pour violoncelle nº 1
en la mineur, opus 33, est une œuvre composée en
1872.
Ce concerto, assez bref, est bâti en un seul mouvement et réutilise,
dans sa dernière partie, le thème giratoire du départ.
Il n'y a pas d'introduction de l'orchestre, comme il est normalement de coutume
pour les concertos. Le violoncelle fait irruption avec un thème en
tourbillon que l'orchestre reprend vite à son compte. Le second thème
cantabile fait contraste. Cette introduction définit la spécificité du
violoncelle, avec d'abord son autorité d'instrument pour virtuose
et par la forte sollicitation des doigts.
Le
Chant du hibou est une ballade pour violon et orchestre en trois mouvements
composée en complément de L'Opéra du pauvre. Le hibou est un oiseau fort
prisé de Léo Ferré. C'est ainsi qu'il mit en musique le poème de Baudelaire
Les Hiboux :
Les hiboux
Sous les ifs noirs qui les abritent, Sans remuer ils se tiendront Leur attitude au sage enseigne L'homme ivre d'une ombre qui passeLéo FERRÉ
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.
Jusqu'à l'heure mélancolique
Où, poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s'établiront.
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement,
Porte toujours le châtiment
D'avoir voulu changer de place.
(Charles Baudelaire - Les Fleurs du Mal)