L

e compositeur argentin Luis Ba­ca­lov a écrit une mes­se pro­fon­dé­ment an­crée dans la tra­di­tion po­pu­lai­re, en lan­gue es­pa­gno­le et sur une mu­si­que de tan­go. Les so­lis­tes ins­tru­men­taux, ban­do­néon, pia­no et vio­lon­cel­le, for­ment un con­cer­ti­no ba­ro­que en dia­lo­gue avec le so­lis­te et le chœur, qui ren­for­cent l’émo­tion du dis­cours mu­si­cal.

Si Django Reinhardt est con­nu pour être l’un des plus grands gui­ta­ris­tes de l’his­toi­re et pour avoir ré­vé­lé au mon­de en­tier le jazz ma­nou­che, peu de gens sa­vent que l'ar­tis­te a éga­le­ment com­po­sé un re­quiem pen­dant la Se­con­de Guer­re mon­dia­le, en hom­ma­ge aux vic­ti­mes du gé­no­ci­de des tsi­ga­nes. Ce re­quiem, d'une beau­té dé­chi­ran­te, n'a été in­ter­pré­té qu’une seu­le fois à la Li­bé­ra­tion, mais a fait par­tie de la ban­de ori­gi­na­le du bio­pic Djan­go, sor­ti en 2017.

J. S. BACH

Cantate BWV 4
Christ lag in Todesbanden

C

ette cantate fut composée en 1707 par le jeune Johann Sebastian Bach (1685-1750) alors âgé de 22 ans, dans le but d’obtenir le poste d’organiste à Mülhausen : c’est l’une de ses premières cantates sacrées et il y attachera une importance particulière toute sa vie. Tout au long des sept strophes, Bach donne à entendre le combat physique et mystique du Christ contre la mort, tout en déployant des trésors d’ingéniosité pour tenir les contraintes formelles qu’il s’est lui-même imposées. À la fois profonde et technique, cette cantate de Bach est vraiment exceptionnelle.

Cantate BWV 85
Ich bin ein guter Hirt

B

ach composa cette cantate en 1725, dans le cadre du deuxième cycle annuel à Leipzig pour le deuxième dimanche après Pâques, appelé Misericordias Domini.
Cette cantate s'inspire des lectures bibliques du jour, notamment de l'Évan­gi­le se­lon Saint Jean où Jé­sus se dé­crit comme le bon ber­ger pro­tecteur de son troupeau.
La structure de la cantate est typique de celles de Bach, avec une alternance d'arias, de récitatifs et de chorals. Elle commence par un chœur d'ouverture qui établit le thème pastoral et la métaphore du Christ comme berger. Les arias qui suivent explorent des thèmes de protection, de prévenance et de dévotion, tandis que les récitatifs approfondissent la réflexion spirituelle.
La cantate se termine par un choral qui résume et renforce le message de confiance et de foi en la protection divine.