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La Gazette du GAM
N° 109 - novembre 2019

GRADUS AD MUSICAM

CARMINA BURANA
Carl ORFF

Eglise St-Thomas, Leipzig

Cantiones profanæ, cantoribus et choris cantandæ, comitantibus instrumentis atque imaginibus magicis

Chants profanes, pour chanteurs solistes et chœurs, avec accompagnement instrumental et images magiques 

 

Fortuna! velut luna ... C'est le 14 décembre prochain que retentira en la salle Poirel de Nancy la fameuse invocation à la déesse du destin des CARMINA BURANA. Le chœur et l'orchestre symphonique du GAM au grand complet, flanqué d'un chœur d'une centaine d'enfants, dérouleront la roue de fortune et déploieront la trame d'une musique ensorcelante. Une musique peuplée de refrains canailles et de délicates sérénades, d'âpres complaintes et de danses endiablées, une musique à danser comme à pleurer, tour à tour trépidante, enjôleuse et poignante, une musique tellurique et incandescente, une musique pour frémir et pour rêver.


Cette soirée caritative, organisée par le Club Rotary de Nancy Jean Prouvé a pour but de récolter des fonds destinés aux violences faites aux femmes, notamment à l'association FranceVictimes 54.
Felix Mendelssohn

 

Mélodie MILLOT soprano
Paul BERTHELMOT  basse

Chœur & orchestre symphonique GRADUS AD MUSICAM
Chœur d'enfants  

 
François LEGÉE
direction

Samedi 14 décembre 2019 à 20h30
Salle Poirel 
Nancy

Renseignements 03 83 21 09 19

http://www.gradus-ad-musicam.com

https://gradusadmusicam.blog/


Tarifs
(hors frais de location) : Orchestre et 1er rang balcon : 35€ (plein) et 30€ (réduit) Balcon 25€ (plein) et 20€(réduit)
Billetterie à l'entrée du concert

  Réservations :
Salle Poirel Nancy 03 83 32 31 25 
Billetterie en ligne : https://poirel.nancy.fr/

 

 


 

Carl ORFF
Carmina Burana

es CARMINA BURANA (lat. „Chants de Beuern“) sont une collection de 254 textes de chansons composés au XIII° siècle et retrouvés en 1803 à l'abbaye bénédictine du village de Benediktbeuern en Bavière. Ces textes sont rédigés pour l'essentiel en latin médiéval, mais aussi en moyen-haut-allemand et en ancien français. Les auteurs de ces poèmes étaient des goliards ou vagantes. C'étaient des clercs & des étudiants en rupture de ban vis-à-vis de l'Église et qui pratiquait le vagabondage intellectuel à travers l'Europe, vivant comme artistes, poètes ou bouffons. Ils sont connus pour leur poésie dirigée contre l'ordre établi, et notamment le haut clergé, y compris le pape. Le contenu des poésies goliardes est satirique et égrillard : satire politique et religieuse, érotisme direct et charnel, chansons à boire, complaintes sur la vie du clergé pauvre, glorification de l'hédonisme, contestation de l'éthique imposée par l'institution ecclésiastique.

Carl ORFF a mis en musique 24 de ces textes pour composer son célèbre oratorio Carmina Burana en 1936-37.

 


La roue de Fortune
au Moyen Âge

a tonitruante invocation à la déesse Fortuna, qui ouvre et qui clôt les CARMINA BURANA, fait référence au thème médiéval de la roue de Fortune : O Fortuna, velut luna, statu variabilis, semper crescis aut decrescis ... (O Fortuna, comme la lune changeante, Eglise St-Thomas, Leipzigtoujours tu croîs et décrois ...), Sors immanis et inanis, rota tu volubilis, status malus, vana salus semper dissolubilis ... (Sort monstrueux et absurde, toi la roue tournoyante, ta nature est perverse, toujours tu dissipes l'insaisissable bonheur ...).

La Roue de Fortune, Rota Fortunae, était la représentation médiévale du destin. Elle est comme une roue qui nous élève et nous fait retomber. Cette image, empruntée à la poésie gréco-romaine (Anacréon, Properce), est très populaire au Moyen Âge. Dans sa version la plus simple et la plus répandue, elle montre la Fortune (allégorie féminine) faisant tourner la roue sur laquelle ont pris place quatre personnages incarnant le futur (regnabo, "je régnerai"), le présent (regno, "je règne"), le passé (regnavi, "j'ai régné") et la mort (sum sine regno, je n'ai plus de règne). Le bandeau sur ses yeux symbolise l'égalité de chacun devant le destin, mais aussi l'inexorabilité de la Fortune, sourde et indifférente aux prières et aux lamentations des hommes.

 


Sacrés lascars, ces goliards!

uteurs du recueil qui fut plus tard dénommé Carmina Burana, mais de bien d'autres textes aussi, les goliards n'étaient pas seulement des chanteurs de rue, ils étaient également Eglise St-Thomas, Leipzigles rois du canular. C'est ainsi qu'à St-Rémy-de-Provence, on raconte qu'ils avaient coutume de venir en bande assister à la grand' messe. Les trublions s'entre-suivaient en entrant dans l'église, chacun traînant un hareng frétillant au bout d'une ficelle. Le jeu consistait à essayer d'écraser le hareng gigotant devant soi tout en évitant de se faire écrabouiller son propre hareng. Un tohu-bohu peu propice au recueillement que le curé attendait de ses ouailles!

Ils célébraient également des simulacres de messes appelés « fêtes de l'âne ». La fête de l'âne avait lieu traditionnellement dans certaines villes pendant la période de Noël. Cette cérémonie était une grossière parodie du culte : une jeune fille tenant un enfant dans ses bras pénétrait dans une église, juchée sur un âne en grand tralala chargé de pseudo-reliques et de grelots, et escortée d'un cortège de fous. Pendant la messe, toutes les prières se terminaient alors par " Hi-Han! " au lieu de " Amen ". A la fin, l'âne triomphant quittait l'église en grande pompe, braillant et tintinnabulant de toutes ses breloques, escorté par les clameurs de la foule et excité par les cloches sonnant à toute volée. Un ramdam du feu de Dieu ! Sacrés farceurs, ces goliards! Mais sacrés poètes aussi.

 


Carmina Burana

le vin, l'amour, le jeu

es thèmes des CARMINA BURANA sont ceux de la trinité goliarde : le vin, l'amour, le jeu. Le poème le plus révélateur de la conception de la vie propre aux goliards, et l'un des plus populaires des Carmina Burana, a pour titre son premier vers : In taberna quando sumus... (Quand nous sommes à la taverne...). Ce morceau est particulièrement impressionnant par son rythme enivrant, mais aussi par la répétition obsédante du verbe "bibit" (il / elle boit) qui décrit une société en proie à l'ivesse généralisée ; le texte énumère 26 catégories de personnes s'adonnant à la dive bouteille : " La dame boit, le seigneur boit, le soldat boit, le clerc boit, etc.... La sœur boit, le frère boit, l’aïeule boit, la mère boit, etc....". Un tour de force pour les choristes, qui doivent chanter ce catalogue à toute allure et sans trop respirer. Cul-sec en quelque sorte.

L'érotisme est présent en filigrane dans toute l'œuvre, mais s'expose de façon très directe et explicite dans la troisième partie intitulée "Cour d'amours", laquelle commence ainsi : L’amour vole partout, Prisonnier du désir. Jouvenceaux, jouvencelles, S’unissent comme il se doit. C'est la simple quête du plaisir qui anime ces personnages à travers de multiples situations tour à tour candides et cocasses, mais toujours teintées de poésie.

Polyglottes, les goliards savaient mêler les langues pour optimiser leur pouvoir de séduction, et faire leur "Cour d'amours" par exemple en un mélange de latin et de français : Tua pulchra facies me fay planszer milies, pectus habet glacies. A remender statim vivus fierem per un baser. (Ton beau visage me fait verser mille pleurs, ton cœur est de glace. En guise de remède, un baiser me rendrait la vie.)

Quant au jeu, il jouait un rôle important dans la société médiévale où la Roue de Fortune symbolisait les aléas de la destinée. Les Carmina Burana comportent un Officium Lusorum (Messe des joueurs) qui parodiait le culte en substituant le Seigneur Decius (le dé) au Seigneur Deus et où l'évangile selon Saint Marc devenait l'évangile selon Saint Mark (d'argent). Sacrés lascars, ces goliards!


 

 

GRADUS AD MUSICAM

Saison 2019-2020


LE SABBAT DES SORCIERES  GOYA

Johann Sebastian
BACH

Magnificat



Dimanche 20 octobre 2019 à 17h
Salle Poirel, Nancy

Johann Sebastian BACH

Magnificat

Composé en 1733, le Magnificat en ré majeur compte parmi les œuvres vocales majeures de Johann Sebastian BACH, et il sera le point d'orgue des pièces de ce concert consacré au grand compositeur. Ecrit pour chœur à cinq voix, cinq solistes et orchestre, il est l'une des rares œuvres de Bach composées sur un texte en latin. Si le Magnificat est pénétré d'une très grande allégresse dans son ensemble, nous pouvons aussi y observer des mouvements d'une profonde sérénité qui nous conduisent vers un final éclatant.

 

Hector BERLIOZ

Nuits d'été
Lélio ou le retour à la vie

 

Samedi 1er février 2020 à 20h30 

Salle Poirel, Nancy

Ravel

Hector BERLIOZ

Nuits d'été / Lélio ou le retour à la vie

Deux années après l'extravagante Symphonie fantastique, Berlioz compose Lélio ou le retour à la vie (1831), inspiré par l'échec de son amour pour Harriet Smithson, l'œuvre lui permet d'exprimer, entre deux tirades enflammées à l'intention de Shakespeare et Goethe, sa réconciliation avec la vie : "la mort ne veut pas de moi... je me suis jeté dans ses bras, elle m'en repousse avec indifférence". Dix ans plus tard , c'est dans la Comédie de la mort, recueil de sn ami Théophile Gaultier, que Berlioz choisit les textes de ses Nuits d'été, composées vers 1840-1841, qui respectent la poésie du texte avec une économie de l'écriture remarquable. Les nuits de l'été étaient toujours celles de l'amour impossible ; et Berlioz fait le douloureux constat que seule la fuite dans le voyage et le rêve peut garder d'un désespoir définitif.

 

Georg Friedrich HAENDEL


Dixit Dominus



Dimanche 5 avril 2020 à 17h
Eglise Saint-Fiacre, Nancy

Georg Friedrich HAENDEL

DIXIT DOMINUS

HAENDEL n'a pas encore 22 ans lorsqu'il écrit le très spectaculaire Dixit Dominus lors de son séjour à Rome en 1707. Cette œuvre, alternant chœurs et arias pour solistes sous la forme d'une cantate sacrée en huit parties, nous transperce d'émotion, tant par ses vocalismes, ses mélismes et ses dissonances que par la profondeur de ce psaume sacré dont l'écriture musicale nous transporte vers le baroque flamboyant.

 

Franz LISZT

Concerto pour piano n° 2

Richard WAGNER

Siegfried-Idyll, poème symphonique

Wesendonck-Lieder

Samedi 16 mai 2020  à 20h30
Salle Poirel, Nancy

Franz LISZT

Concerto pour piano n° 2

Richard WAGNER 

Siegfried-Idyll / Wesendonck-Lieder

Le programme de ce concert nous plonge au cœur du romantisme allemand des années 1850 dans ce qu'il comporte de plus expressif : les sentiments exacerbés du piano virtuose de Liszt, l'amour de Wagner pour son épouse Cosima dans Siegfried -Idyll et la passion pour la poétesse Mathilde Wesendonck.

Hors Abonnement

Carl ORFF CARMINA BURANA
Salle Poirel, Nancy Samedi 14 décembre 2019 à 20h30

Rotary Club Nancy Jean Prouvé 

Cette soirée caritative organisée par le Club Rotary de Nancy Jean Prouvé a pour but de récolter des fonds destinés aux violences faites aux femmes, notamment à l'association FranceVictimes54.
Tarifs : 1° catégorie ( orchestre et balcon de face) : 35€ / 30€ étudiants et -  16 ans 2° catégorie ( balcon de côté ) : 25€ / 20€ étudiants et - 16 ans

Solistes : Mélodie Millot et Paul Berthelmot

Ottmarsheim du 11 au 14 juin 2020
Orchestre de Mulhouse, direction Jacques Lacombe 

Barcelonnette du 15 au 22 août 2020
Biennale du festival Musique en Ubaye

 


www.gradus-ad-musicam.com
Tél : 03.83.21.09.19 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com
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