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coeur
Gradus Ad Musicam en concert à Vancouver (Canada)
Cordes
C.G. Conn
P.O. Box 310 Elkhart, Indiana 46515-0310 U.S.A.
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Violon
Orchestre GAM
Heinrich Schütz

Heinrich Schütz

Luis Bacalov

Luis Bacalov

Johann Sebastian Bach

Johann Sebastian Bach

Mendelssohn

Felix Mendelssohn

Un concert - Tableau anonyme du XVII° siècle
Musée Tessé, Le Mans
Bruckner

Anton Bruckner

Kurt Weill

Kurt Weill

Jacopo TINTORETTO (1518-1594)
Femmes faisant de la musique
Gemäldegalerie, Dresden
Francis Albiero

Francis Albiero

John Adams

John Adams

Clavecin type Flamand ravalé
par Yves Crétinon
Facteur de Clavecins
38400 St Martin d'Hères - France - près de GRENOBLE 
((33) 04 76 62 87 59 Fax (33) 04 76 25 17 36
Accordéon diatonique
de Bernard Loffet, , luthier,
4 rue commandant Cousteau, F- 56850 Caudan, Bretagne, France.
Tel : +33 297 05 68 92 --- Fax : +33 297 05 62 53
Tambourins
MEINL cymbals & percussion
Roland Meinl Musikinstrumente GmbH & Co. KG
Am Bahnhof 2
D-91468 Gutenstetten
tél: 49 - (0) 9161 - 6625 - 0
fax: 49 - (0) 9161 - 6625 - 25
Hautbois & basson
C.G. Conn
P.O. Box 310 Elkhart, Indiana 46515-0310 U.S.A.
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Clarinettes
C.G. Conn
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Trompettes
C.G. Conn
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Flûtes
C.G. Conn
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Cors
C.G. Conn
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Trombones
C.G. Conn
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Tubas
C.G. Conn
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Saxophones
C.G. Conn
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Lorenzo COSTA (1460-1535)
Concert
1485-95
National Gallery, London
Maître des demi-figures (peintre hollandais actif entre 1530 et 1540)
Concert féminin
Musée de l'Ermitage, St-Petersbourg
Piano Steinway
Programme

SAISON 2003-2004
22ème saison

Magnificat
  • Heinrich Schütz
  • Johann Sebastian Bach
  • Felix Mendelssohn
    16 décembre 2003 - Salle Poirel, Nancy

    Jeunes solistes et Musique d'aujourd'hui
    9 mars 2004 - Salle Poirel, Nancy
    Concert reporté au 2 mai 2004

    Concert-spectacle autour du cirque
    2 mai 2004 - Salle Poirel, Nancy
    concert reporté au 16 janvier 2005

    Messe en mi mineur - Anton Bruckner
    Berliner Requiem - Kurt Weill
    5 juin 2004 - Salle Poirel, Nancy

    MISA TANGO - Luis Bacalov
    29 avril 2004 - Vandoeuvre-les-Nancy

  • Abonnement Nancy Poirel

  • Magnificat
  • Jeunes solistes et Musique d'aujourd'hui
  • Autour du cirque
  • Bruckner/ Weill
  • 4 concerts:
  • Tarif normal : 44 €
  • Tarif réduit : 36 € (chômeurs, étudiants, groupes + 10 personnes)
    Tarifs par concert hors abonnement :
  • 14,50 € (normal)
  • 11€ (réduit)
  • 6 € (étudiants - 20 mn avant le concert dans la limite des places disponibles)

    Renseignements et abonnements:
    Gradus Ad Musicam
    55, rue du Pont de Pierre
    54270 ESSEY-LES-NANCY
    tél. : 03.83.21.09.19
    fax : 03.83.28.48.31

    ou cliquez ci-dessous:
  • ff0000

    L

    e MAGNIFICAT est un cantique vespéral de la liturgie catholique, dont le texte reprend la doxologie prononcée par Marie dans l'Evangile de Luc (1, 46-55): "Magnificat anima mea Dominum".

    Ce cantique a été ensuite repris par la tradition luthérienne dans sa transposition en langue allemande: "Meine Seele erhebt den Herren".


    DEUTSCHES MAGNIFICAT:
    "Meine Seele erhebt den Herren"

    Heinrich Schütz (1585-1672)

    H

    einrich SCHÜTZ naquit en 1585 à Köstritz (Thuringe) et mourut en 1672 à Dresde. De 1609 à 1613 il étudia auprès de Giovanni Gabrieli à Venise. En 1617, il devint Maître de Chapelle à la Cour de Dresde et occupa cette fonction pendant 55 ans. Son œuvre, - fortement marquée par les atrocités et les terribles ravages de la Guerre de Trente Ans (1618-1648), qui décima la population allemande, - est presque exclusivement consacrée à la musique sacrée protestante.

    Heinrich SCHÜTZ est le plus important musicien allemand avant Bach. Ses œuvres principales sont Symphoniae sacrae (1629), Musikalische Exequien (1636), Passions selon Saint Matthieu, Saint Luc et Saint Jean (1665), l'Oratorio de Noël (1664 ), le Magnificat allemand (1671).

    Le Magnificat allemand est le "chant du cygne" de Heinrich SCHÜTZ. Il est le point d'orgue d'une série de motets à double chœur destinés à l'expression festive du culte protestant à la Cour de Dresde.


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    MAGNIFICAT
    Johann Sebastian Bach (1685-1750)

    L

    e Magnificat est un monument de l'œuvre de BACH et l'une de ses deux grandes compositions en latin avec la Messe en Si mineur. Il s'agit d'une cantate de fête écrite pour cinq solistes (2 soprani, alto, ténor, basse), cinq parties chorales (SSATB) et un orchestre comprenant trompettes, percussions, hautbois, flûtes, cordes et continuo.

    Traditionnellement, des compositions de ce cantique étaient chantées à Leipzig lors des Vêpres des trois fêtes principales de l'année liturgique: Pâques, Pentecôte et Noël. BACH fut officiellement nommé Cantor le 31 mai 1723 et la première exécution de son Magnificat eut lieu à la veillée de Noël de l'année 1723.

    Par la suite, BACH remania sa composition et en fit une œuvre d'une concision et d'une rigueur structurelle exceptionnelle.


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    MAGNIFICAT
    Felix Mendelssohn (1809–1847)

    L

    e Magnificat est la première grande œuvre de musique sacrée de MENDELSSOHN. Ecrit en 1822, il concentre des éléments stylistiques de différentes périodes. C'est l'influence de la cantate baroque qui y prédomine. Cette influence se manifeste par la décomposition de l'ensemble en de nombreuses séquences et à travers la manière rhétorique d'illustrer l'expressivité tantôt de l'ensemble du texte d'une séquence tantôt par la mise en exergue d'un seul mot. Une caractéristique du classicisme consiste dans la tendance à se concentrer sur un nombre limité de phrases au lieu d'une multiplicité de séquences et parfois de placer la forme musicale au-dessus du texte. La simplicité mélodique des arias de solistes, enfin, est une caractérisque du début du romantisme.

    MAGNIFICAT
    "Mein Herz erhebet Gott"

    L

    es trois motets op. 69, Jubilate Deo, Nunc Dimittis et le Magnificat allemand, étaient à l'origine destinés au culte anglican, dont MENDELSSOHN avait apprécié la tradition chorale lors des nombreux séjours qu'il effectua en Angleterre.

    Le Magnificat, composé en 1847, s'appuie sur la traduction luthérienne de l'Evangile de Luc et met en œuvre un effectif composé de quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse) et d'un chœur mixte à 4 voix .


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    Jeunes solistes et Musique d'aujourd'hui

    C

    ette soirée est consacrée à de jeunes solistes instrumentistes ou vocaux afin de leur permettre d'interpréter des œuvres de compositeurs de différents pays qui ont marqué le XX° siècle. Ce concert, par le choix des œuvres interprétées, donnera l'occasion au public d'entendre un aperçu d'une création musicale contemporaine privilégiant l'humanisme musical plutôt que le concept.

    Les œuvres au programme :

  • Emmanuel SÉJOURNÉ - Concerto pour vibraphone & orchestre à cordes
  • Benoît STASIACZYK - Wanshang pour violon solo et orchestre à cordes
  • Benoît STASIACZYK- Interlude pour violon solo
  • Laurent TORRES - Redburn pour marimba solo
  • John ADAMS - Gnarly Buttons (1996) pour clarinette & orchestre de chambre
  • Toru TAKEMITSU - Voice pour flûte solo

    Interprètes:

  • Laurence CHAVE, percussions
  • Philippe MOINET, clarinette
  • André PONS-VALDES, violon
  • Julien BOURIN, flûte
  • Ensemble Instrumental Gradus Ad Musicam


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  • MISA TANGO
    Luis Bacalov

    Interprètes

  • Anthony MILLET, accordéon
  • Elisabeth LANORE, mezzo soprano
  • Christophe GAY, baryton
  • Grand Chœur et Grand Orchestre Gradus Ad Musicam

    P

    ianiste et compositeur argentin, Luis BACALOV vit actuellement à Rome.

    Il est né à Buenos Aires, où il commença à 5 ans l'étude de la musique avec Enrique Barenboim et continua ensuite avec Berta Sujovolsky, élève d'Arthur Schnabel. Il commença très tôt à donner des concerts en Argentine, en tant que soliste ou en duo avec le violoniste Alberto Lissy et dans plusieurs groupes de musique de chambre. Luis BACALOV a recherché des musiques populaires dans toute l'Amérique Latine et a dans ce domaine pour la Radio-Télévision colombienne, pour laquelle il a également abondamment exécuté et enregistré le répertoire américain pour piano des XIXème ett XXème siècles.

    Depuis les années 1960, Luis BACALOV compose activement pour le cinéma en Italie, en France et aux Etats-Unis Il a travaillé avec des cinéastes comme Lattuada, Damiani, Scola, Petri, Giraldi, Wertmüller, Kurys, Stora, Lefebvre, Borowczyk, Greco, les frères Frazzi, Passolini, Fellini, Radford and Rosi, entre autres.

    Luis BACALOV a remporté de nombreux prix et récompenses pour ses créations en matière de musique de films. Il obtenu par exemple l'“Oscar” de Académie du Cinéma de Hollywood, le “Globe d'Or” de la presse étrangère en Italie, le “Nastro d'Argento” de l'Association des Critiques de Cinéma, le prix BAFTA de l'Académie britannique des Arts du Cinéma et de la Télévision et le “prix Nino Rota”, tous décernés pour le film “Il Postino”, réalisé par Michael Radford. Et le “Davide di Donatello” pour la musique du film “La Tregua” réalisé par Francesco Rosi. Outre son activité de compositeur, Luis BACALOV continue de se produire en concert dans toute l'Europe et l'Amérique Latine en tant que soliste avec orchestre, ainsi qu'en récital et comme membre de son propre quatuor: piano, bandonéon, percussion et contrebasse, avec un répertoire consacré au “tango et autour”, résultat de sa profonde connaissance des musiques ethnique, urbaine et contemporaine.

    source:
    www.eagsharp.com/bacalov/bio.htm

    MISA TANGO

    L

    uis BACALOV nous livre avec la Misa Tango une œuvre somptueuse créée par MYUNG-WHUN CHUNG en 1997, où l'esprit du tango et le sacré se côtoient. Cette musique trouve ses racines chez STRAVINSKI, BERNSTEIN ou encore PIAZZOLA.

    Les deux termes du titre disent long sur la volonté forte et originale du compositeur de s'adresser à Dieu. Luis BACALOV introduit la danse dans sa messe, ce dont la tradition chrétienne s'est toujours défendue alors que dans la Bible, on danse devant Dieu ! En outre, le compositeur argentin renonce au latin et privilégie une langue vivante : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei sont chantés en espagnol et ne sont pas repris intégralement. Troisième liberté : les instruments utilisés sont surprenants. La lamentation du bandonéon revient en leitmotiv, tandis que l'association du violon, du violoncelle et du piano évoquent un concertino baroque. Enfin, on retrouve mêlés la "grande" musique, le jazz et les traditions populaires argentines. C'est pourtant bien une messe, superbe et bouleversante, vibrante de la nostalgie poignante du tango, que compose Luis BACALOV ! On y retrouve la douleur, le désespoir, la prière, l'espoir.

    L'oeuvre séduit et envoûte dès la première écoute. "La force de cette musique, c'est qu'elle est facile d'accès et en même temps d'une grande qualité." (Myung-Whun Chung)


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  • «VARIETE»
    Mauricio Kagel

    C

    e concert-spectacle pour artistes & musiciens sera une rencontre entre les arts du cirque & la musique, avec Francis ALBIERO, comédien & jongleur, & Gradus Ad Musicam. L'œuvre de Mauricio KAGEL, compositeur majeur du XXème siècle & précurseur du théâtre musical, propose une formidable opportunité d'échanges entre musique écrite et monde du cirque, dans l'esprit du théâtre de boulevard, lequel dès le XVIIIème siècle offrait aux promeneurs les attractions les plus diverses : pantomimes, tours d'acrobates, jongleurs, parades...

    Mauricio KAGEL

    N

    é en 1931 à Buenos Aires, Mauricio KAGEL suivit des études de musique, d'histoire de la littérature et de philosophie dans sa ville natale et chef d'orchestre au Teatro Colon. En 1957, il s'installe à Cologne où il crée deux ans plus tard le 'Kölner Ensemble für Neue Musik', et entre 1969 et 1975, dirige les Cours de musique nouvelle à Cologne. Depuis 1974, il occupe la chaire de théâtre musical, ouverte pour lui à la Hochschule für Musik.

    L'œuvre de KAGEL est étendue et variée. Au début des années 1960, le compositeur a mis l'accent sur le théâtre instrumental, dont 'Sur Scène' (1959) est la première manifestation et va faire de lui une autorité dans le paysage de la création musicale européenne. Par la suite, ses pièces instrumentales et scéniques se multiplient entrecoupées de symphonies de conception "ouverte", 'Hétérophonie' et 'Diaphonies I, II et III'. Dans les années 1970, il dirige son travail vers la grande tradition démontée (Bach, Beethoven, Brahms), à laquelle il intègre des formes de musique de variété. En 1970, 'Ludwig van' vient souligner, par le retentissement de sa version cinématographique, l'invention de KAGEL dans les genres de la scène, du concert, du cinéma et de la radio. L'année suivante, 'Staatstheater' précède de peu un retour à l'orchestre symphonique avec les 'Variationen ohne Fuge'. Pièces instrumentales et pièces théâtrales continuent de s'imbriquer dans cette exploration des sons inouïs et des gestes "producteurs" de musique : de 'Charakterstück' pour quatuor de cithares et 'Exotica' pour instruments extra-européens (1972) aux deux opéras 'Die Erschöpfung der Welt' (1980) et 'Aus Deutschland' (1981). Depuis les années 1980, Kagel brise de plus en plus les conventions et les habitudes auditives : 'Rrrrrrr...', ensemble de 41 pièces (1980-1982) et 'Troisième quatuor à cordes' (1986-1987).

    Mauricio KAGEL est l'auteur de compositions pour orchestre, voix, piano et orchestre de chambre, de nombreuses œuvres scéniques, de dix-sept films et onze pièces radiophoniques. Il a reçu récemment le prix Erasmus.

    source:
    http://mac-texier.ircam.fr/textes/c00000050/


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    Francis ALBIERO

    "A

    16 ans, passionné de sport, je ne me posais pas de questions, je sautais plus haut, plus vite et plus loin que la majorité des jeunes de mon âge, jusqu'au jour où ma route croisa une scène de théâtre.
    Illumination instantanée ! Je venais d'ouvrir la porte aux comédiens, artistes et poètes, champions du questionnement.

    D'où dix ans de formation aux Arts Dramatiques, à la danse, et au cirque (diplômé du Centre National des Arts du Cirque)."

    source:
    http://www.francisalbiero.com


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    MESSE EN MI MINEUR
    Anton Bruckner (1824-1896)

    A

    nton Bruckner écrivit sa Messe n° 2 en mi mineur en 1866, à la demande de l'évêque de Linz. Elle fut créée en 1869 pour la consécration de la nouvelle cathédrale de la ville.

    Il s'agit d'une œuvre de grande ampleur à huit parties chorales et orchestre d'instruments à vent. Elle présente un écho de l'ancienne polyphonie dans un environnement sonore post-romantique.

    "Bruckner est, dans l'histoire de l'art européen, un des très rares génies auxquels le destin accorde le pouvoir de donner une expression au surnaturel et de rendre présent le divin en notre monde humain."
    Wilhelm Furtwängler

    BERLINER REQUIEM
    Kurt Weill (1900-1950)

    K

    urt WEILL écrivit son Berliner Requiem (Requiem berlinois) en 1928 sur un texte de Bertolt Brecht, avec qui il réalisa de nombreuses œuvres, comme l'Opéra de quat'sous et Grandeur et Décadence de la Ville de Mahagonny.
       Conçue pour ténor, baryton, chœur d'hommes, instruments à vent, guitare, banjo et percussion, le Berliner Requiem, une cantate profane, frappe par son dépouillement tragique, son écriture homophonique, le ton à la fois grave et cynique.


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    John ADAMS

    N

    é le 15 février 1947 à Worcester, Massachusetts, John ADAMS a grandi dans le Vermont et le New Hampshire, et a reçu sa première formation musicale de son père, avec qui il étudia la clarinette et joua dans des fanfares locales. Adams a souvent dit combien les sonorités exubérantes et le rythme puissant de la marche ont profondément influencé sa personalité musicale: parcours semblable à celui de Charles Ives à la fin du siècle dernier.

    En 1971 après avoir terminé ses études à Harvard avec Leon Kirchner (BA magna cum laude, 1969 ; MA en composition musicale en 1971), John ADAMS quitte la Nouvelle Angleterre pour la Californie, et réside depuis dans la baie de San Francisco. Pendant dix ans il enseigna et dirigea au Conservatoire de Musique de San Francisco, et, de 1978 à 1985, sera très étroitement associé au San Francisco Symphony, dont le directeur musical Edo de Waart sera le premier défenseur de la musique d'Adams.

    Bien qu'elles n'aient jamais suivi les strictes formules du minimalisme «classique», les premières pièces instrumentales d'Adams - comme les deux pièces pour piano solo de 1977 : Phrygian Gates et China Gates, et le septuor à cordes Shaker Loops de 1978) - utilisent de brèves cellules répétitives et ainsi rendent hommage non seulement à Reich et Glass mais aussi à Terry Riley et à quelques-uns des compositeurs expérimentaux des années soixante. Mais, même dans ses compositions les plus purement minimalistes, ce qui rend les œuvres de John ADAMS incomparables est le haut degré d'imagination et d'invention apporté à l'écriture, et la longue et puissante progression dramatique en arche qui va bien au-delà du minimalisme.

    Parmi ses plus grands succès: les opéras Nixon in China et The Death of Klinghoffer ou la Chamber Symphony.

    source:
    mac-texier.ircam.fr/textes/c00000133/


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    GNARLY BUTTONS
    John Adams

    G

    narly Buttons est une commande du London Sinfonietta et de l'association Present Music de Milwaukee (Wisconsin). L'œuvre fut créée par le clarinettiste Michael Collins et le London Sinfonietta sous la direction du compositeur le 19 octobre 1996 au Queen Elizabeth Hall de Londres.

    Elle comporte trois parties:
    I. The Perilous Shore
    II. Hoedown (Mad Cow)
    III. Put Your Loving Arms Around Me

    Clarinette solo, cor anglais, basson, trombone, banjo (+ mandoline & guitare), deux claviers (n° 1 : keyboard sampler & piano, n° 2 : keyboard sampler), 2 violons, alto, violoncelle, contrebasse.

    Durée: 25 minutes

    John ADAMS:
    Réflexions sur "Gnarly Buttons"

    L

    a clarinette a été mon premier instrument. J'ai appris à en jouer avec mon père, qui était clarinettiste dans des petits orchestres de swing en Nouvelle Angleterre à l'époque de la Grande Dépression. Il fut mon premier professeur et le plus important. Je le revois assis avec moi dans le salon, battant patiemment la mesure et vérifiant mes embouchures et mes doigtés. Benny Goodman a joué le rôle d'un modèle, et plusieurs de ses enregistrements – en particulier le concert de jazz de Carnegie Hall en 1938 ainsi qu'un album Mozart avec l'Orchestre Symphonique de Boston – passaient si souvent sur le tourne-disques chez nous qu'ils faisaient presque partie des meubles.

    Plus tard, adolescent, je jouai dans une fanfare locale avec mon père, et je commençai aussi à exécuter d'autres œuvres classiques pour clarinette de Brahms, de Weber, Bartók, Stravinsky, et Copland. Pendant mes années de lycée, je jouai de la clarinette à côté de lui dans un petit orchestre de quartier qui donnait des concerts pour un public de malades mentaux à l'Hôpital Public du New Hampshire.

    Mais bizarrement, je n'ai jamais composé pour la clarinette avant d'avoir presque cinquante ans. A cette époque-là, mon père était mort, et les instruments dont j'avais joué dans mon enfance, une paire de Selmer en la et en si bémol, avaient fait la navette dans tout le pays entre moi et mon père (qui en avait joué jusqu'à ce qu'il fût frappé de la maladie d'Alzheimer) et fini par rester chez moi. Durant les dernières phases de la maladie de mon père, les clarinettes devinrent pour lui une obsession, et cet homme doux, d'une placidité à toute épreuve, devint de plus en plus persuadé que quelqu'un s'était mis en tête de pénétrer par effraction dans sa maison du New Hampshire pour les lui voler. A la fin, ma mère trouva un jour les instruments dissimulés en pièces détachées dans un panier à linge sale. C'est ainsi que prit fin pour mon père le compagnonnage d'une vie avec son instrument. Les clarinettes furent expédiées chez moi en Californie où, rangées au fond d'un placard elles prirent la poussière et perdirent leur souplesse. Mais je les ai ressorties quand j'ai commencé à composer Gnarly Buttons, et l'histoire personnelle qu'elles incarnaient, partant de Benny Goodman en passant par Mozart, la fanfare, l'Hôpital Public, jusqu'à la maladie qui emporta mon père, s'est incrustée en profondeur dans ce morceau.

    La composition met en exergue les racines populaires et traditionnelles de cette musique: un joueur de banjo (qui joue également de la mandoline et de la guitare), un trombone, deux bois graves à anche double (cor anglais et basson), un piano, deux samplers jouant des sons divers et variés, entre autres des samples d'accordéon, de clarinette et de mugissements de vache, ainsi que des cordes (en solo ou à plusieurs). Le troisième mouvement, "Put Your Loving Arms Around Me" (Enlace-moi), est un écho du "Chœur des Palestiniens Exilés" dans son extrême simplicité: une mélodie diatonique contrastant avec un continuum d'accords d'instruments à cordes. Cette idée est à l'origine d'une exploration beaucoup plus vaste menée dans une œuvre pour grand orchestre composée en 1998, "Musique naïve et sentimentale". La sentimentalité "naïve" que Schiller a définie dans son célèbre traité, "De la poésie naïve et sentimentale", est un élément si magnifiquement utilisé chez Mahler…et si cruellement absent dans la plupart des œuvres de musique contemporaine.

    "Gnarly" signifie noueux, tordu ou bien couvert de cals. Dans le langage des écoliers américains, le mot prend une connotation supplémentaire de quelque chose qui suscite l'admiration: "imposant", "impeccable", "spontané", etc. Les "boutons" sont certainement une réminiscence de l'œuvre de Gertrude Stein, "Tender Buttons", mais les évoquer ici est aussi pour moi une façon de dire que notre vie, à la fin du XX° siècle, est en grande partie consacrée à appuyer sur des boutons de toutes espèces. NB: les clarinettes comportent des anneaux et des clefs, mais pas de boutons.

    Chacun des trois mouvements est basé sur un "artifice" ou un modèle musical détourné. L'origine de cette idée se trouve dans le "fox-trot" détourné tiré d'un morceau composé en 1986, "Le président danse", une musique sur laquelle le président Mao et Madame dansent et font l'amour, croyant que mon fox-trot est l'original. Dans cet esprit on peut penser que les originaux à la base de Gnarly Buttons se présentent de la façon suivante:

    I. "The Perilous Shore" (le dangereux rivage): un trope sur un cantique protestant de shape-note découvert dans un ouvrage du XIX° siècle, "The Footsteps of Jesus" (les pas de Jésus), dont les premières lignes sont celles-ci:

    O Seigneur détourne-moi de ce dangereux rivage

    Allège mon âme qui affronte le tumulte de la tempête.

    Aide-moi à rejeter fermement les tentations de Satan

    Plonge-moi en chantant dans l'agitation de ce temps !

    La ligne mélodique est entortillée et enjolivée dès le départ, apparaissant d'abord en forme de monodie et fournissant à la fin de la micro et macro-matière pour les structures musicales suivantes.

    II. "Hoedown (Mad Cow)" (Danse populaire (Vache folle)): en principe liée au monde des chevaux, cette version de cette danse traditionnelle de l'Ouest américain évoque les lignes de faille des relations internationales à partir d'une perspective clairement américaine.

    III. "Put Your Loving Arms Around Me" (Enlace-moi): une chanson toute simple, calme et tendre au début, âpre et grinçante à la fin.

    source:
    http://www.earbox.com


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    Emmanuel SÉJOURNÉ

    E

    mmanuel SÉJOURNÉ est considéré comme l'un des principaux percussionnistes spécialisés dans les claviers de percussion : vibra et marimba. En 1981, il fonde l'ensemble NOCO MUSIC, avec lequel il enregistre le disque Saxophone et Percussion, qui reçoit le Grand Prix audiovisuel de l'Europe décerné par l' Académie du disque Français. A ce jour, il a créé plus d'une centaine d'œuvres de Donatoni, Dillon, Manoury, Aperghis, Fedele, Pauset, Mâche, Barrett, Pesson, Dazzi, Toeplitz, Stäbler..., incluant concertos, musique de chambre et solos.

    Emmanuel SÉJOURNÉ se produit avec des orchestres symphoniques et donne des récitals en Europe, au Japon ainsi qu'en Amérique du Nord. En 1996, il crée Séance de James Wood pour soprano, vibra-midi et le New London Chamber Choir. L'utilisation très originale du vibra-midi ouvrant ainsi de nouvelles perspectives instrumentales. Invité par la soliste Keiko Abé à participer au jury du "World Marimba Competition 1999", il donne plusieurs concerts avec elle au Japon.

    Seul ou avec l'ensemble Accroche-Note, Emmanuel Séjourné participe à de nombreux festivals: Zurich, Archipel Genéve, Ars Musica, Musica Strasbourg, Londres, Ultima Oslo, Valencia, Huddersfield, Bratislava, Biennale de Zagreb, Biennale de Venise, Musiques d'aujourd'hui de Perpignan, Freiburg... et des concerts diffusés par Radio France, BBC, WDR, RTA, Norwegian Radio.

    Parallèlement à ses activités dans le domaine de la musique contemporaine, Emmanuel Séjourné pratique les musiques improvisées et la composition. Son premier concerto pour vibraphone et orchestre à cordes a été crée en septembre 1999 par l'Orchestre d'Auvergne et son spectacle "Planète des claviers", écrit et composé pour les "Percussions Claviers de Lyon", entame sa 3ème saison de tournée.

    Responsable pédagogique du Département percussion du Conservatoire de Strasbourg, il y enseigne particulièrement les claviers de percussion, créant ainsi en France un cycle supiérieur d'études, consacré à cette spécialité. Auteur d'une méthode de vibraphone (Editions Leduc), et de pièces pour percussion (Editions Fuzeau, Lemoine, Combre, Aug Zurfluh, Alfonce, Zimmerman, Smith Publications), il est nommé conseiller pédagogique au Ministère de la Culture pour la préparation 94/95 du Certificat d'Aptitude à la percussion. Ses master-classes remportent un grand succès dans tous les grands Conservatoires d'Europe, du Japon ainsi que des USA.

    Emmanuel SÉJOURNÉ a enregistré pour les labels Montaigne, Accord Una Corda, Etcetera, Musifrance Erato et pour le label jazz MFP Berlin. Son dernier CD (Christal Records) comportant le concerto de C. Kerger, enregistré avec l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg sous la direction de Paul Polivnick, remporte un grand succés.

    Cette saison, Emmanuel Séjourné enregistre son prochain CD comportant une œuvre originale de Steve Reich "Electric Counterpoint for Mallets", prépare une tournée de récitals (en Europe et aux USA) ainsi qu'une série de concertos avec l'orchestre à cordes de la Garde Républicaine et l'orchestre de Picardie.

    Son concerto pour vibraphone et orchestre à cordes a été joué par : l'orchestre d'Auvergne, l'orchestre de la Garde Républicaine, l'orchestre de chambre de Lausanne, l'orchestre de la Chapelle Musicale de Tournai, l'orchestre de Troyes, l'Orchestre de Novosibirsk (Russie),Orchestre de Kalisz et Orchestre Philharmonique de Kozsalin (Pologne) ...

    source:
    www.emmanuelsejourne.com


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